Lettre d'information

L’adoration

célébration de la messe du Jeudi saint, devant les saintes espèces déposées au reposoir. L’Eglise veut ainsi souligner la relation très forte qui existe entre la célébration de la messe et la présence permanente du Seigneur dans le pain consacré.

Quel sens lui donner aujourd’hui ?

L’acte d’adoration par excellence est la messe, qui nous permet de nous unir à l’action de grâce et à l’offrande du Christ à son Père pour le salut du monde. L’adoration du Saint-Sacrement n’a de sens que si elle renvoie à la messe puisqu’elle vise à prolonger en nous le mystère de l’Eucharistie. Cela a deux conséquences pratiques : l’adoration se fait devant le tabernacle ou sur un autel où l’Eucharistie est habituellement célébrée. L’hostie exposée a été consacrée lors de la messe qui a précédé l’adoration. (cf. Rituel de l’Eucharistie en dehors de la messe).

L’adoration peut revêtir diverses modalités : la visite au Saint-Sacrement présent dans le tabernacle, carctérisée par une prière silencieuse ; l’adoration du Saint-Sacrement exposé, l’adoration perpétuelle, qui mobilise une communauté religieuse dont c’est le charisme ou des chrétiens dans un lieu particulier comme la basilique du Sacré-Coeur, à Montmartre. Pour ces deux dernières modalités, l’Eglise recommande que les fidèles entendent et méditent des textes de l’Ecriture, puissent chanter des chants eucharistiques et bénéficier de prières adaptées, tout en alternant la prière silencieuse et la prière communautaire.

Enfin, on se souviendra que l’adoration ne peut se limiter à un acte individuel : par le pain eucharistique, nous rejoignons le corps tout entier de nos frères humains, pour lesquels le Christ est mort. L’adoration est fondamentalement missionnaire : elle nourrit le croyant, non pas pour un cœur à cœur enfermant, mais pour témoigner au monde du don que Dieu lui fait de son Fils.

Serge Kerrien

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