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L’année liturgique autour du Mystère Pascal

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de basiliques de Jérusalem : ainsi de la Transfiguration du Seigneur, ou de l’Exaltation de la sainte Croix. D’autres appartiennent au cycle sanctoral qui célèbre la mémoire de la Vierge Marie et des saints. En Occident apparaissent plus tardivement, des fêtes propres : la fête de la Sainte Trinité, une "fête d’idées" apparue sans doute en Gaule, et celle de tous les saints, en Angleterre, au VIIIème siècle.

Après le VIIIème siècle en Occident

L’année liturgique continue à s’enrichir après le VIIIème siècle de fêtes qui s’attachent à mettre en lumière un aspect particulier du mystère pascal. En voici quelques exemples : au Moyen Age, la dévotion eucharistique s’exprime dans la fête du corpus Christi, ou fête-Dieu, ou fête du Saint-Sacrement ; au cours de la période moderne, la dévotion au Sacré-Coeur aboutit à l’institution de la fête du même nom ; et c’est au XXème siècle qu’apparaît la fête du Christ Roi. Cette démultiplication de fêtes célébrant un aspect particulier du mystère pascal court parfois le risque d’en perdre de vue l’unité, comme lorsque l’invasion de l’année par le cycle sanctoral affaiblit la force pédagogique des temps liturgiques.

Célébrer l’année liturgique : entrer dans une autre signification du temps

L’axe pascal de l’année liturgique

L’équilibre est toujours délicat entre la célébration de l’ensemble du mystère pascal et la mise en valeur de l’un de ses composants, de façon à mieux l’assimiler. Certes, toute célébration liturgique commémore et célèbre l’ensemble du mystère pascal, même si chaque fête particulière (la Transfiguration, par exemple), s’attache davantage à une de ses facettes. L’année liturgique combine les deux : son épicentre est constitué par le Triduum pascal, qui célèbre le mystère pascal dans son entier, mais tout le reste de l’année le déploie selon un programme qui tient compte des limites de la capacité humaine à entrer dans le mystère.

Aucune fête de l’année liturgique ne se comprend donc sans son référent pascal : même les fêtes des saints, où l’Eglise "proclame le mystère pascal en ces saints qui ont souffert avec le Christ et sont glorifiés avec lui" SC n° 104.

C’est cette vive conscience, mise en valeur par le Mouvement liturgique, qui a amené le pape Pie XII à promulguer la restauration de la vigile pascale en 1951, puis celle de la semaine sainte en 1955. On peut ainsi dire que la réforme liturgique a commencé avec la restauration de la célébration annuelle du mystère pascal.

L’entrée dans un autre temps

"Père, toi qui as merveilleusement créé l’homme et plus merveilleusement encore rétabli sa dignité, fais-nous participer à la divinité de ton Fils, puisqu’il a voulu prendre notre humanité"

Cette prière d’ouverture du jour de Noël exprime "l’admirable échange", selon le mot de saint Augustin, que promet le mystère pascal du Christ :

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