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L’autel dans la liturgie eucharistique [1]

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signification et la portée à l’intérieur de l’espace liturgique. Pour ce faire, nous suivrons les étapes de la célébration telles qu’elles sont décrites dans la PGMR.

L’autel et l’ouverture de la célébration

Au cours des divers rites d’introduction (cf. PGMR n° 24), l’autel prend immédiatement une place centrale puisque le premier geste liturgique du prêtre et des ministres, à leur arrivée au sanctuaire pendant le chant d’entrée, consiste précisément à le saluer. L’autel est donc déjà à ce moment de la célébration, un symbole actif au cœur de la liturgie. Il n’est pas encore le lieu d’une action liturgique proprement dite, mais symbole de la présence du Christ qui rassemble et au nom duquel le prêtre salue l’assemblée. La relation à l’autel est donc ici sous le signe de l’attention à une présence que l’on peut qualifier de personnelle, dans la mesure où il est signe de la personne du Christ. Le geste de vénération qui accompagne la salutation – le baiser – est très évocateur de cette personnalisation.

Si l’autel souligne cette présence du Christ, il serait naturel que le prêtre et les ministres ne lui tourne pas le dos mais, qu’à ce moment, comme l’assemblée, ils soient « orientés » vers lui parce qu’il est de la nature même de l’assemblée liturgique, d’être « tournée vers le Seigneur ». Certes, le prêtre se tourne bien vers l’assemblée, par exemple pour lui adresser salutation et monition. Mais pour les autres rites d’ouverture, comme le Kyrie eleison (PGMR n° 30) ou la prière d’ouverture (PGMR n° 32), l’orientation vers l’assemblée ne s’impose pas. Ceci est particulièrement vrai pour l’oraison : parole adressée à Dieu, celle-ci requièrent une orientation conforme à sa nature, c’est-à-dire qui permette à l’assemblée de percevoir son unité dans la prière : c’est l’assemblée tout entière qui, par la voix du prêtre, se tourne vers le Seigneur pour lui adresser sa prière.

Patrick Prétot

Article extrait de la revue Célébrer, n°305, juin 2001, p 45-46

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