Petit par la taille mais remontant aux premiers temps de la chrétienté, l’ensemble cathédral est un rare vestige de l’époque médiévale réunissant quatre édifices : le baptistère, l’église cathédrale Saint-Léonce, les bâtiments canoniaux et le cloître, la résidence épiscopale. Le visiteur sera particulièrement intéressé par le baptistère avec son remploi de colonnes antiques, qui a conservé sa cuve pour le baptême par immersion. Le cloître montre un plafond peint du XIVe siècle de plus trois cent panneaux représentant des scènes de la vie quotidienne et un surprenant bestiaire fantastique.
La première attestation de la présence d’uns communauté chrétienne à Fréjus date de 374, mais on ignore où et comment elle se réunissait alors : l’ensemble cathédral n’apparaît en effet en tant que tel, avec une architecture caractéristique, qu’au cours de la première moitié du Ve siècle.
Le retable dédié à Ste-Marguerite de Jacques Durandi (15ème siècle). © Cathédrale Saint-Léonce de Fréjus
Les datations archéologiques obtenues récemment vont en effet dans le sens d’une intuition qui faisait du baptistère de Fréjus l’un des plus anciens de ceux qui existent en Provence, et d’une tradition qui attribuait la construction de la première cathédrale à Léonce. Cet évêque fut l’un des dédicataires des Conférences de Jean Cassien et le promoteur de l’installation d’Honorat et du monachisme sur l’île de Lérins, près de Cannes (Alpes-Maritimes).
La nef principale « Notre Dame ». © Cathédrale Saint-Léonce de Fréjus
Le groupe épiscopal est élevé à un emplacement remarquable dans la topographie de la ville, au point de rencontre de deux vues témoignant du carroyage antique, à proximité du cardo maximus. C’est donc au cœur même de la cité que la communauté chrétienne a trouvé une implantation de prestige.
Le Baptistère : Il constitue la partie la mieux identifiable de l’ensemble cathédral primitif car il est conservé en élévation. L’intérieur présente un volume unifié, sans déambulatoire. L’animation des murs, fondée sur l’alternance de profondes niches semi-circulaires (dans les angles) et rectangulaires, contraste avec les parois extérieures rectilignes. A l’intersection des niches, des colonnes de granit portent des chapiteaux qui se correspondent deux à deux.
La façade principale de l’édifice et le baptistère. © Cathédrale Saint-Léonce de Fréjus
La Porte Méridionale : La menuiserie à deux vantaux, en noyer, opère une synthèse entre une iconographie encore médiévale dans sa composition (scènes historiées) et le vocabulaire décoratif renaissant (motifs de grotesques dits « à vases et candélabres », personnages nus, armures antiques). Des pilastres et des frises d’ornements végétaux et de trophées d’armes
