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La Pénitence, quelques jalons d’histoire

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peines sévères par une autre pénitence, l’offrande de cinquante messes par exemple. Le pénitent est considéré comme absout une fois la pénitence accomplie.

À partir du XIIIe, vers une privatisation de la pénitence

Au XIIIe s., les tarifs ont totalement disparu.

Après le concile de Trente (1545-1563), la seule forme sacramentelle de la pénitence dans l’Église est la confession privée dont la liturgie est réduite à sa plus simple expression. Pour la masse des chrétiens, la pénitence ne sera plus perçue que comme une pratique dévotionnelle, vécue sous la forme de l’obligation de la confession annuelle. Fait lourd de conséquence…

II - 1973 : La pénitence à un tournant

Avant la parution en 1978 du nouveau Rituel dans sa traduction en français : Célébrer la pénitence et la réconciliation, un Groupe d’études pour le renouveau de la pénitence (GERP) avait été constitué en 1973 par le Centre national de pastorale liturgique. Un dossier en présenta les travaux, introduit par une analyse sociologique du contexte dans lequel cette réforme vit le jour.

Un monde où l’homme entend modifier son univers social

Dans notre société en rapide transformation, la règle de conduite n’est plus de répéter les façons de faire des générations antérieures. Il s’agit de se mettre au service de projets humains et beaucoup ont conscience que l’homme se transforme lui-même par cette action. Il y a là une invitation à exprimer les exigences de l’Évangile pour les hommes d’aujourd’hui.

Une culture marquée par le développement des sciences humaines

Une grande partie de nos contemporains est touchée par l’apport de la sociologie et de la psychologie en particulier dans les questions touchant la culpabilité et la sexualité. Il y a là une meilleure connaissance des conditionnements qui marquent l’agir humain qui ne doivent pas pour autant, être confondus avec le péché. Peut se poser une difficulté à situer la liberté.

Une grande importance reconnue aux réalités collectives

Beaucoup ont conscience que l’homme n’existe et ne se développe que dans un tissu de relations. La dimension politique des actions est ainsi reconnue.

Une nouvelle image de l’Église

Depuis le Concile Vatican II, l’Église s’est définie, avec une insistance nouvelle, comme peuple de Dieu. Dès lors en ce qui concerne le sacrement de pénitence, il va s’agir à la lumière de la Tradition, de le situer dans les diverses étapes qui y conduisent et le prolongent dans le comportement et les actes quotidiens : pardon mutuel ; partage et dépassement de soi ; refus de l’injustice et lutte pour la justice ; engagement apostolique ; prière. La liturgie elle-même se refuse à restreindre la pénitence au sacrement, par une revalorisation de toutes ses expressions (préparation pénitentielle de la messe, rite de paix, rites occasionnels

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