Collection Les plus belles études de La Maison Dieu
Le premier numéro des « plus belles études de La Maison-Dieu » a été consacré à l’Eucharistie. Il se proposait de rendre plus accessibles des articles parus précédemment et qui, à nos yeux, gardent tout leur intérêt. Outre trois articles de fond, regroupés sous la rubrique Tradition, et deux contributions en rapport avec l’adoration, cette publication suivait tout simplement le déroulement de la célébration, en six articles qui éclairent sa signification, de la liturgie de la Parole à la communion.
Cette deuxième parution répond à une autre intention. Elle se propose de manifester l’importance croissante prise par la notion d’Initiation chrétienne au long du siècle dernier. Mais elle le fera en montrant la part prise par La Maison-Dieu à la réestimation de la conception patristique de la venue à la foi. La présente publication recouvre donc deux époques distinctes : le première partie fournit trois articles datés de 1946, qui plaident tous à leur manière en faveur d’une redécouverte de la notion d’Initiation chrétienne. La troisième partie montre la fécondité du travail de ces pionniers : cinq articles, qui s’étalent de Vatican II jusqu’à la fin du siècle dernier, l’illustrent pour le catéchuménat, le baptême et la confirmation. Au centre de la publication, un article à la fois historique et programmatique du Père Gy qui se proposait, en 1977, de « mesurer le contenu et la valeur [de la notion chrétienne d’Initiation] en tradition sacramentaire ». Ainsi sont proposés aux lecteurs d’aujourd’hui des articles de fond sur cette question dont la fécondité théologique et pastorale apparaît sans cesse plus vivement.
Les axes de la redécouverte
Quelles furent les problématiques qui concoururent, chacune à sa façon, à la mise en exergue de la notion d’Initiation ? On sait que c’est Mgr Louis Duchesne qui, dans ses Origines du culte chrétien, donna ses lettres de noblesse à l’expression « initiation chrétienne ». Le § 1 de son chap. IX traite en effet du baptême, de la confirmation et de la première communion ; les trois sacrements retrouvent leur unité foncière, du moins dans la manière d’en reconstituer l’histoire ancienne. Cette source se révélera extrêmement féconde ; l’article de Dom Lambert Beauduin, situé ici en première place, en porte le témoignage, dans les années d’après-guerre, tout comme une contribution d’A. Chavasse, non reprise ici. A cette époque, la notion paraissait toujours aussi neuve ; les théologiens les plus éveillés en décelaient cependant l’intérêt pour leur propre discipline. La contribution de H.-Fr. Dondaine, que l’on pourra lire ici en troisième place, montre comment elle fait bouger le rapport entre foi et sacrement, question tellement débattue dans les années après la seconde guerre mondiale, alors que l’opinion théologique commune estimait que la foi n’était
