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Le baptême, entrée dans la communauté chrétienne

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communauté chrétienne vous accueille avec joie. En son nom, je vous marque de la croix, le signe du Christ, notre Sauveur ». Le signe de la croix qui est alors tracé sur l’enfant est bien la marque d’appartenance à la communauté chrétienne, au peuple des rachetés.

Que nous enseigne ce rite ? On peut lui accorder plusieurs significations. Dans l’idée d’une marque, il y a tout d’abord l’expression de quelque chose d’irréversible : l’Église parle même de la marque (ou du « caractère ») indélébile du baptême, dont l’origine est sans doute à chercher dans l’image du sceau de l’Esprit (2 Corinthiens 1, 21-22 ; Éphésiens 1, 13 ; Éphésiens 4, 30). Cela indique en tout cas l’idée d’une marque de salut, parce que marque d’appartenance au peuple des sauvés. Le salut chrétien ne saurait être compris comme un privilège octroyé à titre individuel : il est, au contraire, le don d’une communion au Christ. Ainsi, le rite de signation qui ouvre la célébration baptismale apporte d’emblée la dimension de la communauté chrétienne.

Quelles conséquences pratiques ?

Lorsque l’Église célèbre des baptêmes, elle commence donc par l’accueil officiel de nouveaux membres en son sein. « La communauté chrétienne vous accueille avec joie »… En pratique, est-ce toujours le cas ? Dans quelle mesure la communauté chrétienne est-elle vraiment présente et accueillante au moment des baptêmes ? On constate, malheureusement, qu’elle en est souvent absente. Le problème est d’ailleurs douloureusement ressenti par de nombreux prêtres ; on essaie alors de le pallier en faisant coïncider l’accueil des enfants qui vont être baptisés avec la fin de la messe dominicale. Mais est-ce suffisant ? Pourquoi, dans ce cas, à plus forte raison, la communauté qui est censée accueillir ses nouveaux enfants s’absente-t-elle pour le baptême ? Serait-ce si difficile d’envisager que quelques membres de la communauté participent à toute la célébration des baptêmes ? La responsabilité de tous est ici engagée. Il y va du visage de l’Église, de l’aptitude même de la communauté à recevoir ces enfants comme siens.

Plus difficiles encore à gérer : les demandes particulières de la part de familles ayant « leur » prêtre pour célébrer le baptême. Très vite, et sans qu’il y ait forcément mauvaise intention, le glissement s’amorce vers une « auto-célébration familiale »… Rien n’interdit, évidemment, de demander à un parent ou un ami de baptiser son enfant. Mais alors, quelques points d’attention s’imposent. Il convient principalement de rappeler que, en accord avec un souhait des Pères du Concile (2), le Rituel du baptême des petits enfants privilégie le baptême de plusieurs enfants et encourage donc les célébrations communes (on parle parfois de « baptêmes communautaires » (3)). Dans tous les cas, on doit donc tout faire pour organiser de

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