Lettre d'information

Le bouquet liturgique - Sa spécificité

Dans son intitulé : « le bouquet liturgique », deux notions différentes, bien qu’indissociables, apparaissent : la technique en art floral, et la liturgie : Recherche esthétique et spirituelle sont associées. La technique est nécessaire, mais on ne peut pas utiliser indifféremment n’importe laquelle, car en liturgie nous célébrons le Seigneur, nous le reconnaissons dans la création, accueillie comme don, et nous l’offrons en rendant grâce.

Le bouquet liturgique est donc avant tout présence et offrande de la création. Il est dans le mouvement eucharistique : « Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce pain, ce vin, ces fleurs…fruits de la terre et du travail des hommes, nous te les présentons… Nous offrons la nature ‘humanisée’ par notre travail, tout en sachant que le trop artificiel ne garde que le langage humain. La nature, c’est plus que la fleur, c’est aussi la souche, le caillou, les fruits, le bois mort, la terre, l’eau…(‘paysage’)

Respecter la création, c’est tenir compte du sens de pousse des végétaux (vertical, horizontal…), du rythme des saisons (fleurs de saison), de la flore de notre pays ; C’est adopter le style ‘végétatif ‘avec la spontanéité naturelle. Nous ne sommes pas dans le domaine de la décoration, (une église ne se décore pas comme une salle de fête municipale), mais nous avons un devoir de beauté, d’équilibre, d’harmonie (symbole de la toute beauté de Dieu). Ce n’est pas seulement le bâtiment église que nous fleurissons, mais aussi et surtout l’Eglise vivante en action célébrante. La structure fondamentale du bouquet liturgique, quelle que soit sa forme :
- C’est un cœur (point focal) : Recueillement
- D’où part le mouvement : Rayonnement
- En dégageant des vides

C’est donner un cœur à la composition, d’où jaillira le mouvement vers l’infini C’est rendre visible l’amour qui accueille (cœur) et se donne en rayonnement universel (mouvement) Grâce au vide, le mouvement se dessine, il y a transparence et lumière (Voir p.9 du 1er livret AFL : Lao-Tseu).

L’espace laisse à chaque chose une chance de résonner dans le cœur et les esprits : dans un bouquet, laisser la possibilité d’une respiration Et pour retrouver le bouquet liturgique, frère Didier recommande : « laisser des espaces de respiration, de silence, qui laissent la parole à Dieu » C’est avec la plus grande économie de moyens que l’on obtient la plus forte expression. L’économie n’est pas qu’un gain d’argent, elle est aussi un principe artistique. (Célébrer 278) L’accessoire empêche l’essentiel d’être perçu. Face à la rentabilité, il nous faut peut être faire apparaître la force de la gratuité, manifester que des moyens modestes ne sont pas misérables (P. J L Angué, directeur du CNPL au premier congrès AFL, à Lyon, en 1992)

bouquet © D.R

Les fleurs en

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