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Le tabernacle : lieu de la présence

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à s’incliner devant la sainte réserve et, peu après, à faire brûler des lampes près des lieux où on la conservait. Et l’on sait l’influence qu’ils ont exercée dans toute la chrétienté. Cela convergeait avec les courants qui, dans la célébration de la messe, ont mis en valeur le fait de voir l’hostie. » (Mgr Martimort, L’Église en prière, tome Il.)

Attestée très tôt en Occident, dès le IVe siècle, les colombes eucharistiques sont mentionnées comme éléments du mobilier liturgique de nombreuses églises dont Saint-Denis et Cluny.

A l’intérieur, les saintes espèces étaient enveloppées dans un tissu de lin assimilé au linceul du Christ ou placées dans une pyxide ou custode (boîtes à hosties). Les colombes eucharistiques, en cuivre, en argent ou en or, furent fabriquées en grande quantité par des ateliers limousins et vendues dans toute l’Europe au XIIIe siècle. En certains lieux, elles sont encore en usage aujourd’hui.

Les préliminaires du Missel Romain de Paul VI apportent les précisions suivantes « Il est fortement recommandé que l’endroit où l’on réserve la sainte Eucharistie se trouve dans une chapelle favorable â la prière privée des fidèles. Si ce n’est pas possible, en fonction des données architecturales de l’église, on mettra le Saint Sacrement, soit sur un autel, soit en dehors d’un autel à une place d’honneur, décorée. » Le Rituel de l’Eucharistie en dehors de la Messe ajoute « La présence de la sainte Eucharistie dans le tabernacle sera signifiée par un conopée ou autrement...

Devant le tabernacle dans lequel est conservée la sainte Eucharistie une lampe sera continuellement allumée pour signifier et honorer la présence du Christ. Selon la tradition reçue, ce sera, autant que possible, une lampe d’huile ou de cire. La beauté du tabernacle, sa porte précieuse et décorée, son conopée, l’emplacement choisi, son ornementation, son luminaire, tout doit concourir à orienter l’attention vers cette présence. »

Tout en reconnaissant l’adoration eucharistique, les précisions de cette page du vocabulaire liturgique sur le tabernacle ne doivent pas faire oublier les notes pastorales du rituel qui soulignent que « le pain eucharistique a été institué par le Christ pour être mangé » et que le culte rendu au Saint Sacrement doit « apparaître clairement dans la relation qui l’unit à la messe ».

P. Norbert Hennique,

Directeur du département art sacré

« Le Tabernacle, cette porte du ciel ouverte sur la terre... »

Jacques Maritain

L’illustration de l’article est une photographie du tabernacle de la chapelle de la Communauté des Filles de Saint-Paul à Villeurbanne. L’artiste qui a réalisé l’ensemble du mobilier liturgique de la chapelle est M. Bernard Leone.

Photographie : © Communauté des Filles de Saint-Paul

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