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Les décors peints retrouvés et restaurés du chœur de l’église Sainte-Elisabeth de Hongrie à Versailles (78)

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Les décors peints de nos églises qui s’encrassent, qui vieillissent et qui sont passés de mode, ont disparu sous les badigeons de propreté au 18ème siècle et au milieu du 20ème siècle pour les peintures néogothiques, néo romanes et néo byzantines des années 1850- 1900.

Dès la fin du 19ème siècle, les architectes des Beaux Arts mettaient en garde contre le grattage et le décapage des murs des anciennes églises. Les poutres et le mobilier peints couleur chocolat, les pierres apparentes de ces écorchés archéologiques ne rendaient pas compte de la vérité du lieu et du culte célébré. Depuis quelques années, de grands ensembles peints classés Monuments Historiques ont été nettoyés et restaurés comme en l’église Saint Germain de Saint Germain en Laye (19ème siècle), à l’église de Grossouvre (début 20ème siècle).

Dans le domaine privé de l’Association diocésaine, il est de notre vigilance de conserver l’intégrité des peintures de fonds de chœur. Ce qui a été fait par les paroisses de Saint Michel de Porchefontaine et de Sainte Bernadette de Versailles.

L’église Sainte Elisabeth, propriété de la ville, donnait encore à voir une grande toile marouflée, peinte par Paul Hyppolyte Flandrin à 34 ans et récompensée par une médaille au salon de 1890. Cette toile évoque la charité toute franciscaine de Ste Elisabeth de Thuringe née en 1207 et décédée à 24 ans. Elle fut canonisée 4 ans plus tard par l’Eglise.

Cette peinture, intitulée Miracle des Roses, est contemporaine d’une autre jeune fille décédée au Carmel de Lisieux et qui appelait une pluie de roses sur le monde souffrant, Thérèse de Lisieux.

Le Carmel de Meaux soutenait la cause en sainteté d’une autre Elisabeth, la jeune sœur du roi Louis XVI qui fut guillotinée à 30 ans en mai 1794. Elisabeth avait acquis dans ce quartier de Montreuil une maison de campagne où, dans la simplicité et l’attention aux pauvres, sa vertu de compassion et de charité efficace était étonnamment semblable à sa vénérée Sainte patronne. Le legs d’un ancien confesseur a permis l’érection d’une chapelle en 1850 qui devint église paroissiale en 1863. L’architecte en chef F. Didier du Château de Versailles et l’équipe de restauratrices qui a travaillée à la Galerie des Glaces ont fait une remarquable restauration de tout ce décor peint au temps du pape Léon XIII et de l’évêque de Versailles Mgr Goux (1877-1904) (Blasons peints)

Texte : Père Jean Pierre Allouchery, responsable de la CDAS de Versailles

Crédits photographiques : Mme Régine Cabannes

Diocèse de versailles

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