Lettre d'information

Les mariages mixtes

Les mariages mixtes désignent les mariages d’un catholique et d’un non-catholique. Il s’agit donc du mariage de deux baptisés. On les distingue des « mariages dispars » qui désignent les mariages entre un catholique et un non baptisé. Certes dans le langage courant, les mariages mixtes désignent les mariages interconfessionnels, mais ce qualificatif indistinct englobe toutes les appartenances religieuses et confessionnelles, par mariages mixtes on entend alors des mariages interreligieux, interculturels. Le langage technique de l’Église catholique a l’avantage de distinguer et préciser. Il sera par conséquent toujours opportun de préciser le sens de mariages « mixtes ». De même pour l’emploi de « mariage interconfessionnel » dont usent volontiers aussi bien les protestants que les orthodoxes.

Sans doute la proportion des mariages mixtes est-elle variable selon les régions, diocèses et paroisses du fait de la présence d’autres communautés chrétiennes : luthériennes, réformées, évangéliques, anglicanes, orthodoxes. De manière assez générale, une baisse sensible peut-être constatée, surtout lorsqu’on compare ce nombre à celui des mariages entre un catholique et un non-baptisé. Ces mariages concernent des personnes baptisées. Ne sont donc pas considérés en rigueur de terme comme mariages mixtes, ceux qui comprennent une union avec une personne non encore baptisée (de l’Église Réformée ou d’une Église évangélique).

Dans quelle Église célébrer ?

Cette première question demande à être posée. Elle ne vient pas si facilement que cela à l’esprit des personnes concernées : soit par désir de dépassement de la séparation des Églises (ou dépassement des Églises elles-mêmes), soit par ce sentiment que la présence réciproque des représentants des Églises atteste du progrès de l’unité, soit enfin parce que ce mariage, s’il est traversé par les séparations, porte aussi la marque de l’unité en Christ. Aussi, à moins que l’éloignement ou la désaffection de l’un vis-à-vis de son Église ne conduise à rallier l’Église de l’autre par indifférence ou par nécessité intérieure (sorte de condition implicite ou explicite au sein du couple), le plus souvent les fiancés attendent l’accompagnement commun des Églises, tel qu’il est maintenant bien connu depuis plus de trente ans. Dans l’inconscient, il y a une attente d’un « mariage œcuménique », c’est-à-dire au-delà des Églises. Or ce mariage là n’existe pas. Ce mariage demandera à être célébré dans une Église, selon ses rites... même si ce mariage est reconnu par l’autre Église, ceci étant signifié souvent par la présence et la participation du ministre de l’autre Église. Un discernement s’impose, dans un accueil, une écoute de chacun, le respect de leur décision mûrie. Car dans ce choix, se trouve exprimé l’état actuel d’une unité à

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