exposition, une eucharistie, le samedi soir, invitait les fidèles à unir leur prière à celle des saints, comme un parfum de Toussaint avant l’heure.
Ainsi, ces objets si singuliers – dans la forme comme dans le fond – dont chaque diocèse de France détient de nombreux exemples ont-ils été depuis longtemps et très souvent relégués hors des pratiques et des préoccupations post-modernes. Leur sens est oublié ou méconnu. Leur fascination ne s’exerce plus sur des foules désormais « hors-mort » comme des plantes poussent hors-sol.
Là où des traditions persistent, ou même refleurissent, il est difficile d’éviter une folklorisation de ce sacré aux yeux de ceux qui assistent à l’évènement plus en spectateurs curieux qu’en acteurs dévots. Pour autant, n’avons-nous pas une responsabilité qui consisterait à tenir compte de cet héritage étrange que sont les reliques, authentiques ou non ? Les montrer à nouveau, avec discernement et intelligence, c’est aussi, lentement, leur rendre du sens. Et si possible, leur sens.
Michel Guérin CDAS des Landes
Crédit photo : Michel Guérin