Lettre d'information

Musique vocale et instrumentale

équilibre entre l’éparpillement et le modèle imposé. Les communautés disposent d’un outillage riche pour les aider dans leur tâche de discernement. Publications, documents, analyses, enregistrements sonores, sessions de formation permettent de disposer des éléments nécessaires à leur devoir d’évaluation.

Les musiciens ont un vrai apprentissage du dialogue à poursuivre, entre les organistes, les chanteurs, les instrumentistes. Penser ensemble les interventions de chaque acteur musical dans le souci commun du service de l’assemblée dans sa diversité est une aventure passionnante riche de découvertes pour tous.

La liturgie est essentiellement acte vivant, comme la musique et le chant. C’est dans la dynamique surgie des assemblées qu’elle trouve sa propre respiration, cette respiration qui s’exprime par le chant. Quelque part, une partie certaine de la musique et du chant nous échappe, quoi que l’on puisse dire : une certaine image du chant liturgique s’est imposée comme modèle, mais nous savons bien que cette image s’appuie sur les monuments que l’histoire nous a laissés, ceux des cathédrales et des monastères. Les modestes chaumières du chant pratiqué dans les communautés locales ont disparu, chant certainement plus divers que ce que l’on imagine, nourri des cultures dans lesquelles il a baigné.

Il en est de même en notre temps où l’Eglise a pour mission dans sa liturgie de nous conduire au Christ : immergée dans le monde, elle accueille les instruments et les chants dans leur diversité venus de la culture environnante pour les orienter vers leur véritable fonction liturgique, comme le dit encore le Concile :

L’Eglise n’a jamais considéré aucun style artistique comme lui appartenant en propre... Que l’art de notre époque (...) ait (...) liberté de s’exercer pourvu qu’il serve les rites sacrés." (SC 123)

Emmanuel Bellanger Revue Célébrer N° 371

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