Lettre d'information

Pour une tombe chrétienne

cimetière. La mort change de visage même si elle demeure ce qu’elle a toujours été, à la fois « rôdeuse » et « implacable » (13). Il n’y a rien d’étonnant à ce que la tombe soit affectée par ces changements. Cette contribution avait pour ambition de donner un point de vue chrétien. Puisque « la vie n’est rien d’autre que le temps que nous mettons à mourir » (14), elle affirme à sa manière qu’il convient que nous nous intéressions à la « dernière demeure » de ceux qui par leur mort, nous apprennent à vivre.

Frère Patrick Prétot

Article extrait de la revue Chroniques d’art sacré, n°58, 1999, p 6-9.

(1) Il n’est pas possible de justifier ni même d’expliciter les travaux qui portent cet article ; il suffit d’évoquer les noms de l’anthropologue L.V. Thomas, des historiens Ph. Ariès et M. Vovelle ; on peut se reporter également aux articles toujours utiles de N. Maurice-Denis-Boulet, « Les cimetières chré¬tiens primitifs » et de R. Auzelle « Les problèmes de sépulture dans les cités modernes » dans Le mystère de la mort et sa célébration, Paris, Cerf, 1951 (L.O.12).

(2) Ce document synthétise les réflexions échangées lors de plusieurs conseils de rédaction des Chroniques d’Art Sacré ; que chacun des membres du conseil soit remercié pour sa contribution et notamment J.Y. Hameline ainsi que notre invité, M. Pierre Aubert, qui, par son questionnement, a beaucoup contribué au progrès de notre réflexion.

(3)1 R 2,2 ; cf. Jos 23,14.

(4) 5e Préface pour la messe des funérailles

(5) « Jusqu’en Paradis que les anges te conduisent ; à ton arrivée que les martyrs te reçoivent, et qu’ils t’introduisent dans la cité du ciel », trad. tirée de La célébration des sacrements, présentée par P. Jounel, avec la collaboration de J. Evenou, Paris, Desclée, 1983, p. 943.

(6) « Chorus angelorum te suscipiat, et cum Lazaro quondam paupere aeternam habeas requiem » : « Le cortège des anges viendra t’accueillir et comme Lazare, qui mendiait à la porte du festin, tu entreras dans l’éternel repos », trad. La célébration des sacrements, op. cit., p. 943.

(7) Cf. le récit des ossements desséchés en Ez 37 : « Viens des quatre vents, esprit, souffle sur ces morts, et qu’ils vivent » (Ez 37,9).

(8) 1 Co 5,16.

(9) Gn 48, 16 ; à noter que la stèle d’Absalom joue le rôle de substitut : « De son vivant, Absalom avait entrepris de s’ériger la stèle qui est dans la vallée du Roi, car il s’était dit : « je n’ai pas de fils pour commémorer mon nom », et il avait donné son nom à la stèle » (2 S 18,18).

(10) Ap 21,1-2 et 27 ; cf. également Ap 3,5 ; 13,8 ; 17,8.

(11) Ap 2,17 ; cf. Is 62,2 ; 63,15 ; Ap 3,12.

(12) Cf. l’excellente synthèse de L.V. Thomas, « Le renouveau de la mort », Approches 79 (1993) 5-24 qui analyse les grandes évolutions touchant cette question dans le monde

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