La cathédrale
La cathédrale de Chartres est une des grandes cathédrales gothiques dédiées à la Vierge Marie. Construite au début du XIIIe siècle, elle est aussi la plus célèbre car elle initie un nouveau mode d’architecture et elle présente un programme iconographique d’une extrême richesse sur ses trois grands portails sculptés et un ensemble de plus de 2 500 m2 de vitraux datant de cette époque. Depuis plus de 1000 ans, Chartres est le lieu d’un pèlerinage à Marie.
La chapelle
Située dans le déambulatoire nord, cette chapelle présente la relique appelée « le voile de la Vierge ». La chapelle porte aussi le nom de chapelle des Martyrs en raison des cinq vitraux narratifs racontant la vie et le martyre de plusieurs saints : saint Etienne, saint Vincent …
La chapelle du Voile de la Vierge avant sa restauration. Photographie : Cabinet Calvel (ACMH)
Le voile de la Vierge
Relique offerte par les empereurs byzantins à Charlemagne, cette relique fut transmise à Charles le Chauve qui en a fait don à la cathédrale de Chartres vers 876. La tradition lui a donné un rôle de sauvegarde de la ville.
Le Voile de la Vierge présenté dans une monstrance du XIXe s. Photographie : Les amis de la cathédrale.
Longtemps conservée dans une châsse fermée, la relique a porté le nom de « sainte chemise ». L’ouverture de cette châsse au XVIIIe siècle a permis de constater qu’il s’agissait d’un voile de soie. Elle est maintenant présentée dans une monstrance du XIXe s. en cuivre doré. Cette précieuse relique a favorisé le développement de nombreux pèlerinages depuis le Moyen Āge jusqu’à la Révolution française ; sous l’impulsion de Charles Péguy venu en pèlerinage en 1912, les pèlerinages ont repris avec une ampleur qui ne décroît pas.
Restitution de l’état originel de la chapelle
Depuis plus d’une dizaine d’années, le souhait de voir les voûtes et les murs de la cathédrale débarrassés de leur gangue de suie noirâtre, a donné lieu à des études menées par les architectes en chef des monuments historiques. Les sondages ont révélé que la couche picturale du XIIIe demeure à 80% sous les badigeons successifs postérieurs.
Malheureusement, les chapelles du tour du chœur avaient été dépouillées de tout décor mural. Seule la clé de voûte avait conservé une polychromie du XIXe siècle. Le travail a donc consisté, une fois les pierres mises à nu, à restituer, à titre expérimental, le décor original : enduit ocre enrichi de faux joints blancs, et badigeon blanc pour souligner les branches d’ogives, chapiteaux et colonnettes.
Cette remise en valeur constitue la première étape de la restauration générale des voûtes et des murs de la cathédrale. L’Etat a entrepris depuis la restauration des voûtes du chœur qui devrait être achevée à la fin de
