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Témoignage d’un couple sur la Liturgie des Heures

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simple et trop souvent je me dérobe aux exigences de cet amour solaire.

Mais je sais aussi que la Parole ne revient pas à Dieu sans résultat. La liturgie des heures est une éducatrice patiente. Elle a commencé à me former et elle continuera dans la mesure où je prendrai le temps de contempler l’oeuvre de Dieu et de l’en remercier. En conclusion, cette prière est bienfaisante et moderne. Elle se vit dans l’égalité. Particulièrement adaptée aux conditions de collaboration entre prêtres et laïcs, elle me semble également riche en promesses pour la prière oecuménique.

Anne

Je prolongerai ce qu’Anne a dit en abordant deux autres aspects du thème : la prière des heures comme prière de baptisé et de laïc.

« Je me souviens des jours d’autrefois »(Ps. 142, 5) ou la prière d’un baptisé.

J’ai été baptisé quelques mois après ma naissance, il y a bientôt 42 ans. J’ai découvert la liturgie des heures il y a à peine dix ans. Entre ces deux événements, je n’ai pas toujours prié, loin de là. De l’enfance, j’ai gardé le souvenir du dimanche de ma communion solennelle (à moins que ce fut celle de ma sœur) dont la fin d’après-midi fut « gâchée » (du moins c’est ainsi que je l’ai perçu à l’époque) par l’obligation d’aller aux vêpres. Ce fut la seule fois. J’ai abordé le rivage de la prière des heures comme recommençant. Grâce à un apprivoisement, j’ai alors trouvé mes racines dans cette liturgie structurée et patiente, structurante et puissante. Tout ne va pas toujours de soi, bien sûr. Elle continue à me provoquer, chaque jour elle dérange mon organisation « spontanée » du temps. Elle me dit : « passe par moi ». Elle résiste à devenir une habitude. La liturgie des heures m’enracine dans la foi ; elle a pointé son doigt vers mon baptême. Elle ne fut pas le seul Jean-Baptiste sur ma route ; mais elle ne fut pas le plus petit des prophètes, m’aidant à choisir à nouveau le Christ. Elle le fait encore. Par rapport à Celui qui m’a saisi, cette « liturgie des heures » me dit beaucoup de choses. Un regard seulement : .... Les psaumes m’offrent un vis-à-vis sans visage définitif. Même celui du Christ s’y cache ; je ne suis pas obligé de le saisir, de le voir partout ; mais je peux l’y chercher car il s’y trouve aussi.

« Heureux est l’homme » (Ps 1, 1) ou la prière d’un laïc

La liturgie des heures - c’est une de ses forces - ne me prend pas d’abord comme laïc, comme époux, comme professionnel ; elle ne fait pas de moi un moine ou un prêtre. Elle est, pour moi, une prière « non catégorielle ». Elle est un itinéraire où je cherche le Dieu qui me cherche. Jacques Maritain, parlant de sa conversion, disait qu’il avait été retourné comme un gant, toutes coutures dehors. J’aime, dans la liturgie des heures, qu’elle n’essaye pas de remettre les coutures à l’intérieur. Si elle me prend comme homme, elle m’atteint aussi dans mon choix de vie.

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