Lettre d'information

Le nouvel aménagement de Notre-Dame des Anges à Bordeaux (33)

Accueil > Art sacré > Un patrimoine vivant > Aménagement > Le nouvel aménagement de Notre-Dame des Anges à Bordeaux (33)

L’aménagement de l’église Notre-Dame des Anges, à Bordeaux, présente de nombreuses qualités. Celles-ci n’ont pas échappé à la Commission Diocésaine d’Art Sacré, instance consultative de l’évêque, qui a loué la cohérence de la proposition et le travail approfondi de ceux qui l’ont portée.

Comment rendre sensible qu’avec le Christ et en lui, nous sommes les acteurs de ce qui se passe à l’autel ? Et comment rendre sensible le titre auquel nous sommes ces acteurs -là ? Ce sont ces questions que nous nous sommes posées, pour arriver à cette proposition. Et ici, à Bordeaux, Barrière de Pessac, nous ne partions pas de rien ; nous disposions d’un double héritage : celui qui nous vient par la tradition vivante de l’Église elle-même, et celui qui nous vient par ceux qui ont pensé avant nous l’espace de cette église de pierre : les Franciscains.

1 – Le cheminement -

L’héritage laissé par les Franciscains leur ressemble bien : sobriété des formes, noble simplicité des matériaux. Un trait d’architecture a attiré notre attention : ce "double chœur", qui donne ses dimensions au chœur de Notre-Dame des Anges. Lorsqu’il fut construit, entre 1895 et 1899, il fallait que l’autel "donne" d’un côté sur la paroisse et de l’autre sur la communauté conventuelle (le retable faisant office de séparation).

Un exemple notoire de cette double affectation se trouve à Toulouse, dans l’église Saint Pierre des Chartreux. Ici, à Notre-Dame des Anges, les deux espaces sont de dimensions très inégales, ce qui a conduit dès la fin des années soixante à délaisser l’espace conventuel, c’est à dire le chevet de l’église. Nous avons cherché à le réintroduire dans l’espace commun en faisant en sorte que le cheminement par les nefs latérales y conduise, ce qui a été rendu possible par la démolition des cloisons latérales et par la réfection du sol, puisqu’il est partout au même niveau.

C’est là, nous semble-t-il, que pourraient se trouver ensemble la statue de Notre-Dame des Anges et le tabernacle. Ainsi le chevet de l’église se trouverait-il réaffecté comme lieu de prière et de recueillement – une solution que les Jésuites ont mise en œuvre dans leur église parisienne (Saint Ignace).

Ce type de solution offre l’avantage de rendre le chevet de l’église, jadis réservé aux clercs, au cheminement de tous - qu’à Notre-Dame des Anges on a nommé "chemin de prière". Un chemin qui, à ce jour, reste à réaliser dans les nefs latérales, sur le programme des Mystères du Rosaire…

2- Articuler foyer baptismal et foyer eucharistique -

Le propre de la liturgie, c’est de "sentir" un lieu et d’y déployer toutes les mises en œuvre qu’il permet, selon ce qui est célébré. Ici, les possibilités sont grandes parce que l’espace est orienté ( la croix glorieuse est appelée à trouver sa place au-dessus de l’autel)) et que les

1 2 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :