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Discours aux évêques de la province de Marsielle
Les visites ”ad limina” sont l’occasion pour les évêques, tous les cinq ans, de faire le point sur leur diocèse et de le confronter au regard du Pape. A l’issue de la rencontre, le Pape remet aux évêques un discours dans lequel il aborde une question de la vie de l’Eglise. Dans son discours aux évêques de la province de Marseille, Jean-Paul II rappelle que « la vie consacrée est un don de Dieu pour l’Eglise ».
Monsieur le Cardinal,
Chers Frères dans l’Épiscopat et dans le sacerdoce,
[…] Au terme du Grand Jubilé de l’Incarnation, j’ai invité toute l’Eglise à repartir du Christ, avec l’élan de la Pentecôte et avec un enthousiasme renouvelé, appelant chacun de ses membres à marcher plus résolument dans la voie de la sainteté, par une vie de prière et par une écoute toujours plus attentive et amoureuse de la Parole de Dieu. C’est du renouveau de la vie spirituelle des pasteurs, des fidèles et des communautés tout entières que jaillira un nouvel élan pastoral et missionnaire. Dans cette perspective –et c’est ce dont je souhaite vous entretenir aujourd’hui– les personnes qui sont engagées dans la vie consacrée ont un rôle primordial à jouer. La vie consacrée sous toutes ses formes, anciennes et nouvelles, est un don de Dieu pour l’Eglise. Il nous faut inlassablement demander au Seigneur d’appeler des hommes et des femmes à le suivre dans une vie totalement donnée.
Vos rapports quinquennaux manifestent un attachement généreux de vos Eglises diocésaines à l’égard de la vie consacrée, et je m’en réjouis. Dans la dynamique de l’événement de grâce que fut le Synode sur la vie consacrée et sa mission dans l’Eglise et dans le monde, et en m’appuyant sur l’exhortation apostolique Vita consecrata qui en a recueilli les fruits, je tiens à redire avec force et conviction la nécessité de la vie consacrée pour l’Eglise et pour le monde. En effet, un diocèse sans communautés de vie consacrée « serait privé de beaucoup de dons spirituels, de lieux réservés à la recherche de Dieu, d’activités apostoliques et de méthodes pastorales spécifiques ; de plus, il risquerait de se trouver grandement affaibli par l’absence de l’esprit missionnaire propre à la majorité des Instituts » (Vita consecrata, n° 48).
Je vous charge tout d’abord de transmettre à tous les instituts et à toutes les congrégations l’estime profonde et les salutations affectueuses du Successeur de Pierre, les assurant de ma prière et les invitant à ne pas désespérer du Seigneur, qui n’abandonne jamais son peuple.
C’est Dieu qui donne la croissance
Les rapports quinquennaux des différents diocèses de France soulignent la crise que traverse la vie consacrée dans votre pays, marquée, de manière plus notable dans les congrégations apostoliques, par la diminution progressive et constante du nombre des membres des divers instituts présents sur le territoire et par de faibles rentrées dans les noviciats. Cette crise a une influence également sur la physionomie d’un grand nombre de communautés dont les membres vieillissent, avec des conséquences inévitables sur la vie des instituts, sur leur témoignage, sur leur gouvernement et même sur les choix liés à leurs missions et à la destination de leurs ressources. Certains instituts sont même obligés de se regrouper dans des fédérations afin de pouvoir continuer à exister, ce qui n’est pas toujours facile à réaliser, étant donné les histoires différentes des communautés.
Pour que de telles entreprises de regroupement puissent vraiment réussir, il convient de se recentrer sur les charismes fondateurs et de se rappeler que la vie religieuse est pour la mission de l’Eglise et qu’elle repose sur le Christ, qui appelle à se donner entièrement à lui, dans la perspective rappelée par saint Paul : c’est Dieu qui donne la croissance à toute démarche (cf. 1 Co 3, 4). Plus que jamais, pour répondre aux changements quels qu’ils soient, les responsables des instituts de vie consacrée doivent être attentifs à la formation permanente de leurs membres, en particulier sur le plan théologique et spirituel.
Les personnes consacrées sont présentes
sur les terrains de la vie sociale
Bon nombre de congrégations anciennes ont souhaité opérer courageusement un travail en vue d’approfondir leur charisme, ainsi que de renouveler leurs œuvres, prenant un soin tout particulier à entendre avec une grande disponibilité les nouveaux appels de l’Esprit et à rechercher, en relation avec les diocèses, les urgences spirituelles et missionnaires du moment. Il est heureux de constater que les charismes des instituts dont les membres sont vieillissants en Europe continuent de répondre aux attentes profondes de nombreux jeunes venus d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine, qui désirent se consacrer avec générosité au Seigneur. Je me réjouis aussi de voir que des congrégations prennent soin de proposer leur charisme à des laïcs de tous âges et de toutes conditions, et de les associer à leur mission, leur donnant ainsi la possibilité d’édifier leur vie chrétienne sur une spiritualité spécifique et assurée, et de s’engager davantage dans le service de leurs frères. Une telle démarche ne manque pas d’avoir aussi des incidences positives sur la vie même des instituts.
Je vous encourage donc à ne pas ménager vos efforts pour « promouvoir la vocation et la mission de la vie consacrée, qui appartient de manière stable et ferme à la vie et à la sainteté de l’Église » (Pastores gregis, n° 50). Par leur témoignage éloquent de consécration à la suite du Christ chaste, pauvre et serviteur, au cœur des réalités humaines dans lesquelles ils sont insérés, les membres des instituts de vie consacrée demeurent pour le monde et pour l’Église des signes prophétiques ; ils manifestent par leur vie l’amour de Dieu pour tout homme, maintenant vive dans l’Eglise l’exigence de reconnaître le visage du Christ dans le visage des pauvres. Ils invitent aussi les communautés diocésaines à prendre toujours plus conscience du caractère universel de la mission de l’Eglise, et ils leur rappellent l’urgence de chercher d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, ainsi qu’une fraternité toujours plus grande entre les hommes.
Permettez-moi de saluer le travail incomparable qu’accomplissent les personnes consacrées, en France et dans les pays les plus pauvres de la planète –particulièrement en Afrique, continent vers lequel votre région est naturellement tournée comme vous venez de le rappeler – dans le domaine de la solidarité avec les exclus, avec les enfants illettrés, avec les jeunes de la rue, avec les personnes qui connaissent l’expérience dramatique de la précarité ou de la pauvreté, avec les malades du sida ou atteints par d’autres pandémies, ou encore avec les immigrés et les personnes déplacées.
Je n’oublie pas non plus toutes les personnes consacrées qui travaillent dans le cadre d’un service social, du monde de la santé et de l’éducation, sur le territoire national et ailleurs dans le monde. Je ne saurais trop encourager les responsables des congrégations à ne pas négliger ni déserter trop vite ces lieux essentiels où se transmettent les valeurs humaines et l’Evangile, et où peut aussi se faire entendre l’appel à suivre le Christ et à participer à la vie ecclésiale.
Alors que leur visibilité est moins repérable aujourd’hui, les communautés continuent cependant avec courage leur mission, par leur insertion dans le tissu de la société, en participant à des organismes de solidarité et en étant des promoteurs actifs du dialogue interreligieux, auquel vous êtes particulièrement attentifs. Je sais avec quelle patience les personnes consacrées se dévouent, au nom même de leur consécration au Seigneur, portant une grande attention aux plus pauvres et aux exclus, dans une société qui trop souvent les ignore. Dans une solidarité quotidienne avec les blessés de la vie, elles sont les acteurs incontournables de l’imagination de la charité à laquelle j’appelais toutes les communautés chrétiennes à la fin du Grand Jubilé. Cette dimension de la charité envers les pauvres et les plus petits est un gage de crédibilité de l’Eglise tout entière : crédibilité de son message, mais aussi crédibilité des personnes qui, ayant été saisies par le Christ et l’ayant contemplé, sont capables de le reconnaître sur le visage de ceux auxquels il a voulu lui-même s’identifier et de manifester la compassion du Christ pour tout être humain (cf. Novo millennio ineunte, n° 49).
Les jeunes générations, qui ont soif d’absolu, ont besoin de témoins audacieux qui les appellent à vivre l’Evangile et à se mettre avec générosité au service de leurs frères. Je vous invite à ne jamais négliger l’expérience et le charisme prophétique des personnes consacrées, sentinelles de l’espérance, témoins de l’absolu et de la joie du don total de soi. L’Esprit les pousse à se situer aux côtés des marginaux de nos sociétés et à travailler à remettre debout l’homme brisé, contribuant ainsi à l’édification de la charité dans chaque Eglise particulière.
Une insertion diocésaine
et une contribution spirituelle et intellectuelle
Pour une meilleure harmonisation de la pastorale, il importe aussi que le dialogue institutionnel avec les instituts de vie consacrée, tant au niveau national entre la Conférence des Évêques de France et les deux Conférences des Supérieurs majeurs, que sur le plan diocésain entre l’Evêque ou son délégué et les responsables locaux des congrégations, permette une authentique concertation et des échanges fructueux ; ainsi, chaque institut de vie consacrée, tout en gardant le caractère spécifique de son charisme, de sa manière de vivre, de ses priorités propres, sera toujours mieux inséré organiquement dans l’Eglise diocésaine. Ceci est essentiel au moment où vos Eglises diocésaines connaissent des évolutions sur le plan pastoral avec un certain nombre d’aménagements liés aux nouvelles réalités de la mission, ainsi qu’aux mutations culturelles.
A travers les activités que les instituts de vie consacrée accomplissent au sein de la société, je tiens à souligner la part éminente qu’ils prennent à la recherche intellectuelle dans votre pays. Les religieux en France ont souvent été des phares dans ce domaine, en particulier au cours de la première moitié du vingtième siècle, sur le plan philosophique et théologique, s’attachant à mettre en évidence les raisons qui doivent guider les comportements et les engagements de nos contemporains, et faisant apparaître le sens de l’existence. En contribuant avec pertinence à la recherche de la vérité, ils peuvent favoriser un renouveau de la vie intellectuelle et nouer des relations fécondes avec les penseurs d’aujourd’hui, qui affrontent les questions essentielles de notre temps ou qui travaillent dans la recherche. Je veux aussi mentionner les instituts ou congrégations qui œuvrent dans le champ de l’information, de la radio ou de la télévision. Ils participent au débat public, apportant, dans une saine et nécessaire confrontation, une contribution spécifiquement chrétienne aux grandes décisions qui façonnent l’avenir de la société et partageant aussi leurs convictions de foi.
Les multiples visages de la vie consacrée
sont une chance pour l’Église
Dans vos diocèses, la vie consacrée revêt de multiples visages, faisant coexister communautés anciennes et communautés nouvelles. Pour leur part, les nouvelles communautés, grâce à l’énergie des commencements, donnent incontestablement un élan nouveau à la vie consacrée comme à la mission pastorale dans les diocèses. Elles ont une audace qui manque parfois aux instituts qui existent de plus longue date. Elles contribuent à renouveler la vie communautaire, la vie liturgique et l’engagement dans l’évangélisation dans de nombreux domaines. Une telle situation est sans doute comparable à ce qu’ont dû connaître saint Dominique ou saint François.
Les communautés religieuses nouvelles sont une chance pour l’Eglise. Aidées par les Evêques, auxquels il appartient d’être vigilants, elles ont encore besoin de mûrir, de s’enraciner et parfois de s’organiser selon les règles canoniques en vigueur et avec un souci de prudence. Que tous se rappellent que l’esprit de dialogue, de collaboration fraternelle au service du Christ et de la mission doit sans cesse prévaloir ! Sans compétition ni antagonisme, les communautés religieuses de longue tradition seront ainsi stimulées par leur charisme propre, et les communautés nouvelles se souviendront qu’elles « ne remplacent pas les institutions antérieures, qui continuent à occuper la place éminente que la tradition leur a assignée. [...] Les instituts anciens, dont beaucoup sont passés par le crible d’épreuves très dures, supportées avec courage au long des siècles, peuvent s’enrichir grâce au dialogue et à l’échange de dons avec les fondations qui naissent en notre temps » (Vita consecrata, n° 62). J’invite chacun à faire preuve de charité fraternelle et à faire les pas qui s’imposent pour que toutes les forces concourent ensemble à l’unité de l’unique Corps du Christ et au partage de la mission.
Pour leur part, les responsables des nouvelles communautés demeureront vigilants dans le discernement des vocations, sur le plan humain et spirituel. Ils auront intérêt pour cela à s’appuyer sur des personnes ayant une pratique assurée dans le discernement, que ce soit dans les instituts ou dans les Eglises locales, prenant soin aussi de bien séparer ce qui relève du for externe et du for interne, selon la longue pratique prudentielle de l’Eglise. Dans le respect de l’autonomie propre à toute communauté religieuse, il revient cependant aux Evêques d’accueillir dans la mesure du possible, d’assister et de soutenir l’ensemble des instituts religieux présents dans le diocèse et à ces derniers de collaborer avec confiance, chacun selon son charisme, à la mission de l’Eglise diocésaine.
En tout temps, mais plus encore dans les périodes difficiles, il convient que tous les fidèles s’associent pour édifier l’Eglise et pour être, dans le monde, les signes visibles de l’unité du peuple de Dieu autour des pasteurs. La mission de l’Eglise diocésaine y gagnera en cohésion et en élan apostolique.
La vie contemplative et monastique :
des repères solides pour l’homme d’aujourd’hui
Vous êtes nombreux à souligner le rôle important que jouent les communautés de vie contemplative dans vos diocèses, au titre du témoignage et de la prière, élevant le monde à Dieu et participant dans le mystère du Christ et de l’Eglise à la mission, à l’exemple de sainte Thérèse de Lisieux. Ces lieux privilégiés de rayonnement et d’accueil contribuent à la fécondité apostolique des paroisses, des mouvements et des services, et sont pour de nombreux jeunes et adultes des points de référence et des espaces dans lesquels ils peuvent trouver des repères solides pour la construction et l’affermissement de leur vie humaine et spirituelle, et pour une expérience forte de l’Absolu de Dieu, ainsi que des havres de paix et de silence dans une société trépidante. Beaucoup de jeunes ont trouvé dans les monastères des temps pour se mettre à l’écoute des appels de Dieu et pour se préparer à y répondre. Les monastères jouent aussi un rôle précieux pour les évêques et les prêtres, qui peuvent y refaire leurs forces spirituelles et y trouver des lieux fraternels.
Je sais que ces communautés sont bien insérées dans les diocèses, accueillant en particulier, en plus des retraitants, de nombreux groupes d’enfants et de jeunes venus réfléchir à leur foi, apprendre à prier ou se préparer à recevoir un sacrement de l’Eglise. Dans cette perspective, j’appelle les communautés monastiques à être particulièrement attentives à la demande de formation spirituelle des hommes et des femmes de notre temps, notamment de la jeunesse. Je me réjouis de savoir que, dans de nombreux monastères, tout en préservant la clôture, des moines et des moniales ont le souci d’être des guides spirituels pour les personnes qui frappent à la porte de leur maison. Je souhaite que les communautés de priants et de contemplatifs poursuivent leur témoignage au sein des diocèses, invitant les fidèles à enraciner leur vie et leur action dans la prière, source de tout élan missionnaire.
Je connais la générosité de nombreux jeunes dans vos diocèses, sûr que le Seigneur continue à travailler leur cœur pour qu’ils puissent répondre avec générosité à ses appels spécifiques. Je veux aujourd’hui les encourager à ne pas avoir peur de se donner au Christ pauvre, chaste et obéissant, dans la vie consacrée, chemin de bonheur et de liberté véritable, et leur redire avec force et conviction : « Si vous entendez l’appel du Seigneur, ne le repoussez pas ! Situez-vous plutôt avec courage dans les profonds courants de sainteté que de grands saints et saintes ont fait naître à la place du Christ. Entretenez en vous les aspirations typiques de votre âge, mais adhérez sans tarder au projet de Dieu sur vous, s’Il vous invite à chercher la sainteté dans la vie consacrée » (Vita consecrata, n° 106). Puissent, pour leur part, les diocèses ne jamais manquer d’appeler à la vie consacrée !
Jeunes, adhérez sans tarder
aux projets de Dieu
Je vous invite à porter en permanence un regard vigilant et une attention renouvelée aux jeunes qui souhaitent s’engager dans la vie religieuse. Leur expérience ecclésiale est souvent récente. Il est donc essentiel de leur donner une solide formation humaine, intellectuelle, morale, spirituelle, communautaire et pastorale, qui les préparera à se consacrer totalement à Dieu dans la sequela Christi.
Dans cet esprit, les internoviciats mis en place permettent d’avoir en formation un plus grand nombre de jeunes, donnant un dynamisme évident à leur démarche et permettant aux jeunes de se connaître et de se conforter dans leur choix de vie.
Beaucoup de congrégations ont aussi accueilli des jeunes étrangers, venant d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine. Cela constitue un signe évident du caractère universel de l’Eglise. Mais vous avez une vive conscience des difficultés que cela peut représenter, en particulier un attrait possible de la vie occidentale au détriment de la mission dans leur Eglise locale. Je ne saurais trop inviter les congrégations à installer des maisons de formation dans les pays où les vocations sont plus nombreuses, de façon à ne pas isoler trop brutalement les jeunes de leur milieu culturel, en vue de les préparer à leur mission spécifique dans leur pays, où les besoins sont nombreux.
L’Eglise a besoin de témoins authentiques
Au terme de notre rencontre, chers Frères dans l’Episcopat et dans le sacerdoce, je veux vous encourager à poursuivre avec ardeur et zèle la mission passionnante de guider le peuple que le Seigneur vous a confié. L’Eglise a plus que jamais besoin de témoins authentiques manifestant que la radicalité évangélique est source de bonheur et de liberté. Portez aux prêtres, aux diacres et à tous les laïcs de vos diocèses mes pensées affectueuses et ma prière fervente, leur redisant ma confiance et mes encouragements pour le travail qu’ils accomplissent au service de l’Eglise. Je renouvelle mes salutations cordiales à toutes les personnes consacrées : aux contemplatifs, aux membres de congrégations et d’instituts de vie religieuse apostolique, des instituts séculiers, des sociétés de vie apostolique et des communautés nouvelles, leur redisant mon estime pour le témoignage irremplaçable de gratuité, de fraternité et d’espérance qu’ils offrent non seulement à l’Eglise mais à la société tout entière, en demeurant les signes prophétiques de l’amour de Seigneur qui veut transformer le cœur de l’homme pour le rendre toujours plus conforme à sa vocation.
J’assure aussi de ma proximité spirituelle les religieux et les religieuses âgés ou malades qui, par leur témoignage de sainteté et de prière, mais aussi par leur expérience et leur sagesse, participent grandement à la fécondité missionnaire de leurs instituts et de l’Eglise tout entière. Que Marie, qui a accueilli le Christ dans une réponse d’amour et d’offrande totale à la volonté du Père, vous soutienne de sa sollicitude maternelle ! A vous tous et à tous vos diocésains, j’accorde de grand cœur la Bénédiction apostolique.