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La charte européenne
doit tenir compte du patrimoine spirituel (VIS)

 

 

Une lettre de Jean-Paul II a été adressée au Cardinal Antonio María Javierre Ortas qui a présidé une réunion académique dans la Vieille Salle du Synode, pour le 12e centenaire du couronnement de Charlemagne par Léon III, organisée par le Comité pontifical des Sciences historiques.

"La commémoration de cet événement -écrit le Pape- coïncide avec la phase finale de la rédaction de la Charte des Droits fondamentaux de l'Union Européenne".
Il invite ensuite "à réfléchir sur la valeur qu'a encore de nos jours la réforme culturelle et religieuse promue par Charlemagne".
Ensuite, Jean-Paul II définit cette réforme comme une "grandiose synthèse entre la culture antique classique, romaine rincipalement, et celle des peuples germaniques et celtes, opérée sur la base de l'Évangile de Jésus-Christ".

"La Charte des Droits fondamentaux de l'Union Européenne -a poursuivi le Pape- constitue une tentative de regrouper à nouveau...les valeurs fondamentales devant inspirer la vie commune des peuples d'Europe... Mais je ne peux cacher ma désillusion face à l'absence de toute référence à Dieu dans ce texte qui, par ailleurs, en appelle à la source suprême de la dignité de l'homme et de ses droits fondamentaux.
Nous ne pouvons oublier que la négation de Dieu et de ses Commandements a été la cause dans le passé de la tyrannie des idoles, manifestée dans la glorification d'une race, d'une classe, de l'état, de la nation, du parti, plutôt que du Dieu vivant et vrai".

"Malgré de nobles et nombreux efforts -écrit encore Jean-Paul II-, le texte élaboré pour cette Charte européenne ne satisfait pas les justes attentes de beaucoup. En particulier, la défense de la personne et de la famille aurait pu être plus efficace... Dans nombre d'états uropéens, l'une et l'autre sont menacées par une politique pro-avortement, presque entièrement légalisée, par une attitude toujours plus favorable à l'idée d'euthanasie, par de récents projets de loi en matière de technique génétique qui ne respecte pas assez la qualité humaine de l'embryon".

A la fin de ce message, le Pape rappelle que "l'Europe, qui est à la recherche de son identité, ne peut éviter un grand effort en vue de retrouver le patrimoine culturel d'un millénaire, lié à Charlemagne".

JPII-LETTRE/CHARLEMAGNE:DROITS HOMME/... VIS 20001218 (400)