"Aux vénérables frères Evêques
de l'Eglise gréco-catholique et de l'Eglise catholique
romaine", il a ajouté: "Quel poids inhumain
de souffrances avez-vous du supporter au long de tant d'années!
Mais maintenant, vous réagissez avec enthousiasme
et vous vous réorganisez en cherchant lumière
et réconfort dans votre glorieux passé. Votre
but est la poursuite courageuse de la diffusion de l'Evangile,
lumière de vérité et d'amour pour tout
homme. Ayez du courage!".
"En pèlerin de paix et de fraternité,
je me sens accueilli avec amitié par qui, bien que
n'appartenant pas à l'Eglise catholique, présente
un coeur ouvert au dialogue et à la coopération.
Je désire les rassurer. Je ne suis pas venu ici faire
du prosélytisme, mais témoigner du Christ".
Puis Jean-Paul II a étendu son salut "cordial
à tous les chers frères dans l'épiscopat,
moines, prêtres et fidèles orthodoxes qui sont
la majorité des citoyens de ce pays. Je me souviens
avec plaisir que les relations entre l'Eglise de Rome et
celle de Kiev ont connu des moments lumineux au cours des
siècles... Malheureusement, il y a eu des périodes
sombres, durant lesquelles l'amour du Christ a été
offusqué.
Prosternés devant notre Seigneur commun, reconnaissons
nos fautes. Tandis que nous demandons pardon pour les erreurs
commises dans le passé, y compris récent,
pardonnons à notre tour pour les torts subis. Le
voeu le plus fort qui me vient du coeur est que les erreurs
passées ne se répètent plus. Nous sommes
appelés à être les témoins du
Christ, et à l'être ensemble. Le souvenir du
passé ne doit pas freiner aujourd'hui le cheminement
vers la connaissance réciproque qui favorise la fraternité
et la collaboration!".
"Le monde change rapidement. Ce qui était impensable
hier semble aujourd'hui à portée de main.
Le Christ nous encourage tous à raviver en nos coeurs
l'amour fraternel. En se fondant sur l'amour, on peut transformer
le monde avec l'aide de Dieu".
"Au long des siècles, le peuple ukrainien a
connu de dures épreuves", a ajouté le
Pape en citant quelques unes d'entre-elles. "Quelque
soit l'interprétation qu'on en donne, il est certain
qu'une nouvelle espérance en découle".
"L'Ukraine -a poursuivi Jean-Paul II- a une nette
vocation européenne, que soulignent aussi les racines
chrétiennes de sa culture. J'espère que ces
racines puissent raffermir l'unité nationale".
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