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Dimanche 7 octobre : 7 béatifications à Rome

 

 

Sources : Vatican - Agence I.Media 03 octobre 2001
Reproduction interdite sans autorisation
I.media@pronet.it

Quelques jours après son retour d'Arménie et durant le synode des évêques, Jean-Paul II a béatifié le 7 octobre un évêque arménien, Mgr Ignazio Maloyan, martyr du génocide turc de 1915. Avec lui ont été béatifiés six autres serviteurs de Dieu dont Nicolas Gross, le seul laïc, père de famille et martyr allemand de l'idéologie nazie. Les autres futurs bienheureux sont deux prètres italiens du même nom mais sans lien de parenté, les pères Alfonso Maria Fusco et Tommaso Maria Fusco, et trois religieuses : la canadienne soeur Emilie Tavernier, l'italienne soeur Anne Eugénie Picco et l'allemande soeur Maria Euthymia Uffing.

Mgr Ignazio Maloyan est né en 1869 en Turquie et fait ses études à Bzommar, un village de la montagne libanaise qui est aussi le siège du patriarcat arménien-catholique. Après voir été envoyé comme prêtre en Egypte, il rejoint sa ville natale comme vicaire patriarcal alors que l'évêque du lieu, trop fatigué et sans autorité, ne peut plus maintenir les intrigues politiques et les troubles liés à une situation économique désastreuse. Ses priorités sont la constitution d'un clergé qualifié, le création d'écoles, soulager les persécutions dont sont déjà victimes les Arméniens en Turquie et prendre soin de sa propre santé défaillante. Les pressions contre les chrétiens se font de plus en plus fortes mais Mgr Maloyan a déclaré sa loyauté au gouvernement turc et il refuse d'abandonner ses fidèles. Mis en captivité pour 7 jours avec plusieurs centaines de religieux et de notables chrétiens de la ville, il est violemment torturé mais ne reniera pas sa foi au profit de l'Islam. Il est massacré avec plusieurs centaines de chrétiens, en juin 1915.

Venu à Rome en février 2001, le patriarche des Arméniens-catholiques, Nerses Bedros XIX, avait déclaré, " je souhaite que cette béatification puisse avoir lieu au cours du synode des évêques, pour concrétiser le thème du synode sur le rôle et à la mission de l'évêque dans son diocèse".

Nicolas Gross est né le 30 septembre 1898 à Essen, en Allemagne. Père de sept enfants, syndicaliste et journaliste dans le milieu de l'industrie, il annonce le Christ sans peur et sans honte. Déjà en 1930 il affirme, "ouvriers catholiques, nous refusons avec vigueur et sans équivoque le national-socialisme non seulement pour des raisons politiques et économiques, mais aussi et c'est décisif à partir de notre attitude religieuse et culturelle". Alors que la communauté chrétienne allemande est persécutée par les nazis, il s'engage pour la soutenir au travers de son journal qui est très vite censuré. Il poursuit son activité d'édition dans la clandestinité et est arrêté en juillet 1944, puis torturé. Dans son acte d'accusation, les juges concluent, "il nageait dans la trahison, il devra donc s'y noyer". Selon des témoins, trois piliers ont guidé toute sa vie, la conscience de la responsabilité, le sens de la réalité et l'assurance dans la foi.

Alfonso Maria Fusco est né en 1839 dans une petite ville italienne aux pieds du Vésuve. A onze ans, il entre au petit séminaire avec déjà le désir d'être prêtre et est ordonné à 24 ans. Il décide alors de se consacrer à l'éducation scientifique, à la formation chrétienne et professionnelle. Il est appelé "le Don Bosco du Sud" en raison de ses choix innovateurs dans le domaine de l'éducation qui ressemblent à ceux de son contemporain, saint Jean Bosco. Pour soutenir son oeuvre, il fonde la Congrégation des Soeurs de Saint-Jean Baptiste et meurt en 1910. Le décret de sa béatification a été promulgué le 1er juillet 2000.

Tommaso Maria Fusco est né en 1831 en Italie, dans la région de Naples également, et fait preuve dès son enfance d'une grande piété. Il est ordonné prêtre en 1855. Pour son programme pastoral, il décide d'axer sa prédication "sur le Christ et sur le Christ crucifié". Il fonde en 1873, la congrégation des Filles de la charité du précieux sang. Elle sont aujourd'hui au service des pauvres et des malades dans de nombreux pays.

Emilie Tavernier est née à Montréal en 1800, quinzième enfant de sa famille. Sa mère meurt quatre ans plus tard, puis son père, son unique soeur et deux de ses frères. Malgré ces drames à répétition et ce vide créé autour d'elle, Emilie garde un caractère joyeux et généreux. A 23 ans, elle se marie avec Jean-Baptiste Gamelin, également tourné vers les plus pauvres. Mais là aussi, alors qu'elle rêve d'une vie chaleureuse, le malheur la rejoint encore. Ses deux premiers enfants meurent, puis son mari et enfin son troisième et dernier enfant. Il ne reste plus chez elle qu'un jeune garçon handicapé mental qu'elle a recueilli avec son mari. Elle décide donc d'ouvrir sa porte aux vieillards, aux orphelins, aux malades, aux anciens prisonniers, et d'en faire sa nouvelle famille. Son évêque lui demande de fonder la congrégation des Soeurs de la Providence en 1843, elle meurt en 1851. Le décret de sa béatification a été promulgué le 18 décembre 2000.

Anne Eugénie Picco est née en 1867 à Milan. Fille d'un musicien renommé, elle est très belle, très appréciée pour sa voix d'artiste et rêve de scènes et de fêtes. Radicalement convertie, elle doit quitter sa famille en cachette pour se rendre dans la congrégation des Petites Filles des Sacrés Cœurs de Jésus et Marie qui vient tout juste d'être fondée à Milan. Elle en sera la supérieure générale dont la réputation de sainteté a précédé la mort, en décembre 1921.

Maria Euthymia Uffing est née en 1914 en Allemagne, dans une famille d'agriculteurs. Handicapée physiquement, elle aura une enfance difficile mais chaleureuse. Elle décide de consacrer sa vie à Dieu et entre en vie religieuse, malgré sa santé fragile, comme sœur infirmière à Munster. L'Allemagne entre en guerre et la doctrine nazie s'infiltre dans l'hôpital des sœurs. Malgré les persécutions, les restrictions ou les bombardements, elles parviennent à poursuivre leur travail. Sœur Euthymia est alors réputée pour son courage, sa détermination et sa foi mystique. Elle meurt d'épuisement en 1955.