Le 11 février, date de la première apparition
de la Vierge à Lourdes, l'Église célèbre,
depuis
dix ans la Journée mondiale du malade. Sous le thème
" Pour qu'ils aient la vie et qu'ils l'aient surabondante
"( Jn 10,10).
Cette année, la célébration aura lieu
dans le sud de l'Inde : le sanctuaire de la " Madone
du Salut ", à Vailankanny, connu sous le nom de
" Lourdes de l'Orient ", comme l'avait annoncé
Jean-Paul II, lors de l'Angélus du 31 juillet 1988.
Ce sanctuaire situé sur les rives du golfe du Bengale,
dans le calme environnant des palmeraies, attire non seulement
les pèlerins chrétiens, mais aussi de nombreux
fidèles d'autres religions, en particulier les hindous,
qui voient dans la Madone du Salut la Mère bienveillante
et compatissante de l'humanité qui souffre. "
Dans un pays à la religiosité si antique et
profond tel que l'Inde ", indique Jean-Paul II dans son
message pour cette Journée.
La journée du 11 février commencera par un moment
de prière pour tous ceux qui souffrent et qui sont
infirmes. Elle se poursuivra par une réflexion et une
étude approfondies sur la réponse chrétienne
au monde de la souffrance humaine qui, indique Jean-Paul II
: " semble croître de jour en jour, en particulier
en raison des catastrophes naturelles et des choix hasardeux
opérés par certaines personnes et certaines
sociétés. "
Extraits du message du Pape
[Cliquez
ici pour lire l'intégralité du message de Jean-Paul
II]
" Chercher des moyens nouveaux et efficaces de soulager
la douleur est une quête juste, mais la souffrance demeure
toutefois un élément fondamental de la vie humaine.
D'une certaine façon, elle est aussi profonde que l'homme
lui-même et touche jusqu'à son essence (cf. Salvici
doloris, n° 3). La recherche et les traitements médicaux
n'expliquent ni ne vainquent entièrement la souffrance.
Dans sa profondeur et sous ses multiples formes, elle doit
être considérée dans une perspective qui
transcende son aspect purement physique. Les différentes
religions de l'humanité ont toujours cherché
à répondre à la question du sens de la
souffrance, et elles reconnaissent le besoin de faire preuve
de compassion et de bonté envers tous ceux qui souffrent
" [
].
" La foi nous enseigne à rechercher la signification
ultime de la souffrance dans la passion, la mort et la résurrection
du Christ. La réponse chrétienne à la
douleur et à la souffrance n'est jamais la passivité.
Poussée par la charité chrétienne, qui
trouve son expression suprême dans l'uvre de Jésus
qui a passé en faisant le bien " (Ac 10, 38),
l'Église va à la rencontre des malades et de
ceux qui souffrent, leur apportant réconfort et espérance.
Il ne s'agit pas d'un simple exercice de bienfaisance, mais
d'un geste motivé par la compassion et la sollicitude,
qui conduit à l'assistance et au service dévoué.
Cela comporte en ultime analyse le don généreux
de soi aux autre et, en particulier, à ceux qui souffrent
(cf. Salvifici doloris, n° 3 " [
]
De Castel Gandolfo, le 6 août 2001.
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