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"Voyons ce qui est noble dans la vie politique"

Responsabilité politique des catholiques : Non à l´abstention

Une interview de Mgr B.Housset, évêque de Montauban.




 

Source Zenit du 21 février 2002 -
Droits de reproduction réservés sauf autorisation de Zenit

CITE DU VATICAN, Jeudi 21 février 2002 (ZENIT.org ) -

Les évêques de France invitent les Catholiques à bien considérer "les enjeux des prochaines échéances électorales": "Voyons ce qui est noble dans la vie politique", invite Mgr Bernard Housset, évêque de Montauban et membre du Conseil permanent de la conférence des évêques de France (cef.fr).

Dans le "dossier" de Radio Vatican, l'évêque explique le contenu de la récente déclaration des évêques de France ("La vie politique nous concerne tous", cf. ZF020218), au micro d'Antoine Izoard, du service d'information en français. Rappelons que les Français doivent d'ici deux mois environ élire un nouveau président de la République. Ils retourneront ensuite aux urnes pour l'élection des députés à l'Assemblée Nationale.

Mgr Housset, à qui s'adresse ce document des évêques français, en cette période de campagne électorale?

- Nous nous sommes adressés aux catholiques, pour bien montrer que nous ne voulons pas régenter la vie politique, comme on nous l'a reproché de temps en temps. Nous alertons les catholiques en leur disant : "Attention! C'est vrai qu'il y a quelques affaires, mais y en a-t-il plus que dans le passé? Nous ne le savons pas. C'est vrai que cela a des impacts sur les personnes... mais voyons les enjeux de ces prochaines échéances électorales, et voyons ce qui est noble dans la vie politique. Nos démocraties sont fragilisées, tout le monde le constate, et donc la participation politique de chacun est nécessaire. Voilà l'angle d'attaque de cette déclaration, mais il faut reconnaître qu'elle est assez brève. Par contre, il y a trois ans, nous avons publié un document, d'une trentaine de pages, qui va dans le même sens. Il s'intitule: "Réhabiliter la politique". (Déclaration en date du 17 février 1999, disponible sur le site des évêques de France à l'adresse: cef.fr, cf. aussi les Documents-Épiscopat :"Politique, affaire de tous", 1991, n°14, ndlr)

Mgr Housset, vous parliez à l'instant, quels sont les enjeux de ces élections?


- Eh bien!, il s'agit de donner un cadre à la vie économique, de faciliter la protection des personnes et des biens, de développer la justice, de mettre en place davantage de solidarité, et puis aussi il s'agit de bien envisager le rapport Nord-Sud. L'Europe vient de franchir une nouvelle étape, avec l'introduction de l'Euro, qui s'est bien passée, mais l'Europe ne peut pas abandonner à leur triste sort les pays les plus pauvres de la planète. Et elle doit, là aussi, faciliter un partage des richesses et des hommes avec ces pays. Voilà quelques uns des enjeux. Et ces enjeux, nous voulons les vivre à partir des convictions qui sont les nôtres, et de notre foi chrétienne, en particulier tout ce qui concerne la dignité de toute personne humaine, le soutien de la famille, et la lutte contre toutes les exclusions et contre toutes les misères.

En examinant les priorités que vous indiquez, on se demande vers quel candidat cela conduit: est-ce qu'il s'agit d'indiquer un candidat aux catholiques?

- Absolument pas, bien entendu! Nous respectons tout à fait la liberté de chacun, cela va sans dire. Mais nous voulons quand même, vous avez raison de le souligner, mettre en valeur les élus, hommes et femmes: ils ont un rôle essentiel à jouer, disons-nous, et nous essayons de montrer que beaucoup ont le sens du service. Finalement, ce ne sont pas des "affairistes", des "ambitieux". Et c'est important à souligner puisqu'aujourd'hui il y a une sorte de scepticisme par rapport aux hommes et aux femmes politiques. Cela, nous y tenons.

Et vous appelez les catholiques à voter...

- Oui, car nous voulons éviter une progression de l'abstention. Parce qu'il nous semble que l'abstention renforce la fragilité de nos démocraties. Au contraire, les élections montrent l'intérêt des citoyens pour leur vie politique et pour leur démocratie. Et cela est vrai à la fois pour la France et pour tous les pays occidentaux. Je voudrais citer la phrase de Pie XI qui revient régulièrement: je crois que ce grand pape a vu très juste quand, il y a plus de soixante-dix ans, il disait que la politique est une "forme éminente de la charité", c'est-à-dire du service des autres. Cette phrase reste tout à fait vraie.

Est-ce que cela veut dire que les évêques de France souhaiteraient plus d'hommes et de femmes politiques au service des autres?

- Je crois qu'ils le sont déjà. Nous voulons justement les encourager à continuer dans ce sens du service et de l'altruisme, pour employer un mot assez employé en dehors de l'Eglise mais qui reste vrai.