Logo cef.fr Eglise catholique en France - Conférence des évêques de France Trouver les horaires de messes en France avec MessesInfo
ActualitésParoles d'EgliseGuide de l'EgliseEspace presseAgendaDiocèsesLiens
Vivre en ChrétienPrier   CélébrerArt Culture LoisirsSaint du jourGlossaireForumsRechercher
Actualités
Archives
Dossiers spéciaux
Chroniques
Nominations

A la une
Désolé le fichier n'est pas valide
 
Ecrivez-nous
les sites en .cef.fr
Ajoutez CEF à
   vos favoris
Ouvrez votre navigateur sur cef.fr
Plan du site
Mentions légales
Eglise Catholique
UADF © 1996-2006
 

Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Archives > 2002

Archives Retour à la liste
 
 

Conducteurs, devenez éducateurs




 

Une réflexion de Mgr Georges Gilson, évêque de Sens et Auxerre, sur la conduite automobile - SNOP 1121, juillet 2002

Le mardi 3 juin, les diacres, les prêtres et moi-même, avons fait une expérience originale. J’avais sollicité le concours de la gendarmerie d’Auxerre. Le colonel Jean-Michel Olivieri avait donné son accord ; il a participé à la rencontre et l’a animée. Une quarantaine de mes confrères ont répondu à l’invitation de passer un après-midi à la caserne de gendarmerie. Le thème de travail : « Prévention routière et responsabilité particulière des diacres et des prêtres comme éducateurs et acteurs ».

La voiture, comme la moto et autres engins motorisés, est un objet magnifique. Techniquement – même esthétiquement – remarquable. Mais c’est un objet remis entre nos mains. Pour le meilleur et pour le pire. Certes, il y a des conditions d’infrastructure et d’organisation routière qui ne dépendent pas immédiatement du conducteur. Mais celui-ci est responsable de sa conduite. Et, de plus, il est responsable des autres : sa famille et ses amis qu’il a accueillis dans son véhicule, les passants et les autres chauffeurs.

Je veux, à l’occasion des vacances, lancer un appel fort : que la raison l’emporte toujours sur la passion. La raison du cœur doit seule habiter le conducteur ; la passion de la vitesse et la pulsion de la puissance doivent toujours être maîtrisées.

Et pour être toujours maître de cet « objet » qu’est l’automobile, il faut écarter deux dangers graves : l’alcool et la vitesse. Trop d’accidents, souvent mortels, sont le résultat de ces péchés contre soi-même et contre ses prochains. Oui, des « péchés mortels ».

La conclusion du refus, trop souvent exprimé, du respect des règles de conduite que la loi impose justement par le Code, est celle-ci : les responsables de la circulation routière demandent que soient « criminalisées » les infractions graves et qu’elles relèvent du pénal et non de la correctionnelle. Cela aurait pour conséquence le retrait immédiat du permis de conduire et de la jouissance de la voiture avec, bien sûr, en plus amendes lourdes et prison. Nous serions au sens juridique des « criminels ». Nous ne devons pas en arriver là… Il faut réagir en changeant la conduite de tous les automobilistes. Certes, il faut réprimer ; mais surtout il faut éduquer. Conducteurs, devenez éducateurs !

J’aurais souhaité que tous les automobilistes assistent à notre séance de travail à la gendarmerie d’Auxerre. Ils auraient appris beaucoup. Plus encore, ils auraient compris le travail souvent épuisant de celles et ceux qui, sur le bord des routes, veillent sur nous… À la peur du gendarme, ils auraient ajouté un sentiment de reconnaissance et de gratitude. Heureusement qu’ils sont là pour nous servir !

Occasion pour moi de leur dire en votre nom à tous : merci.