Alors que le Nord du pays
a été envahi par les mutins , les volontaires
de la DCC souhaitent poursuivre leur mission au côté
des populations ivoiriennes. Ils étaient sur place
pour apporter leur contribution modeste au développement
humain du pays en participant à l'éducation
des jeunes ou l'accès au soin des plus pauvres. Pour
certains d'entre eux, l'avenir de leur action est aujourd'hui
suspendu à l'évolution du conflit, tandis que
d'autres poursuivent leur activité, avec l'espoir d'une
paix future.
Bloqués sur Abidjan
C'est d'Abidjan, où ils étaient venus s'installer
pour la naissance de leur bébé, que Cécilia
et Jérôme ont appris que Bouaké était
paralysé par le conflit armé. Responsables depuis
18 mois d'un foyer d'adoption, à Korogho, Cécilia
a donné naissance à un petit Nawa le 19 septembre,
à la maternité d'Abidjan. Depuis deux jours,
les enfants du foyer, rapatriés par l'ambassade de
France, les ont rejoint sur la capitale. Ils ont été
accueillis à l'orphelinat des Filles de la Charité,
dans l'attente d'une évolution.
Colette et Karine ont pris l'avion ensemble le 22 septembre
2002 pour débuter leur volontariat DCC en Côte
d'Ivoire. La première devait rejoindre le dispensaire
de Soubré comme infirmière, la seconde celui
de Daloa. Bien que ces deux villes soient pour l'instant sécurisées,
l'ambassade leur a demandé de rester à Abidjan
devant l'incertitude des routes. Les Soeurs venues les accueillir
sont reparties dans leurs villes respectives. Les deux volontaires
apportent leur soutien au service sanitaire de l'ambassade,
accueillant les réfugiés, en attendant de pouvoir
rejoindre leur postes.
Rémi, Gwénaëlle, et Jean-Pierre enseignants
au lycée des Frères salésien à
Korogho, auraient aimé rester auprès de leurs
amis et de leurs élèves.
Le 30 septembre, ils se sont finalement rangés à
la position de la DCC et des Frères et ont rejoint
la capitale avec les nombreux rapatriés. Accueillis
dans un quartier, à côté d'une communauté
de Frères, ils attendent l'évolution de la situation,
espérant pouvoir repartir dans leur école. Jean-Pierre
va rentrer en France dans les heures qui viennent.
Ou toujours en poste
Dans les villes plus calmes du pays, des volontaires DCC continuent
leur mission au côté des communautés qui
les accueillent.
A Abidjan, Emmanuel enseigne l'informatique au collège
Notre Dame d'Afrique. Catherine gère le Foyer de jeunes
travailleuses de Cocody et Marie-Claire vient de rejoindre
la Communauté Saint-François-Xavier pour assurer
un travail d'éducatrice auprès des jeunes.
A Lakota, Danielle, 54 ans, assure la gestion du collège
des soeurs de Notre Dame d'Evron pour la 4ème année.
A Daloa, Nathalie, infirmière au dispensaire depuis
un an, continue de soigner les malades. Sébastien,
qui accueille des jeunes en difficulté au centre agricole
du monastère de l'Awala depuis 3 ans, vient de demander
une prolongation de contrat à la DCC....
Malgré l'inquiétude qui traverse le pays, ils
ont choisi, avec les responsables des communautés et
leurs collègues, de continuer leurs actions.
Face à l'incertitude de la situation, le chargé
de mission de la DCC pour la Côte d'Ivoire, le Père
Charles CHEVALIER (société des missions africaines),
partira sur place dans les prochains jours. Il tentera de
rencontrer chacun et d'évaluer les meilleures solutions
pour poursuivre notre action de solidarité et pour
assurer la sécurité des volontaires.
Vous souhaitez entrer en contact avec les volontaires pour
recueillir leur témoignage en direct sur leur vie quotidienne
aujourd'hui en Côte d'Ivoire.
Vous souhaitez interviewer le Père Charles CHEVALIER
avant son départ ou pendant sa mission.
Contact :
Manuèle DEROLEZ - DCC. Tel : 01 45 65 96 65
|
|