50e anniversaire de
la présence du Saint-Siège auprès de
l'UNESCO
Mardi 10 décembre 2002
Après le discours d’ouverture de M. Koïchiro
Matsuura, directeur général de l’organisation,
quatre interventions ont illustré la coopération
entre le Saint-Siège et l’UNESCO en faveur d’une
plus grande considération de l’être humain
: Le Saint-Siège, avec le cardinal Paul Poupard, président
du Conseil pontifical pour la culture, celle d’un philosophe,
Olivier Boulnois, directeur d’études à
l’École pratique des hautes études et
directeur de la revue "Communio", celle d’un
témoin, Bernard Billaud, Conseiller maître à
la Cour des comptes et exécuteur testamentaire de Jean
Guitton, et celle du cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque
de Paris.
Message du pape Jean-Paul II
Dans le message que le pape adresse à Mgr Francesco
Follo, Observateur permanent du saint-Siège auprès
de l'UNESCO, Jean-Paul II rappelle que dès le début
de l'UNESCO "il était naturel que l'Église
catholique s'associât à ce grand projet, en raison
de la souveraineté spécifique du Saint-Siège"
et le Pape ajoute : "Comme je le déclarais devant
cette assemblée en 1980, en raison du "lien organique
et constitutif qui existe entre la religion en général
et le christianisme en particulier, d'une part, et la culture
d'autre part" (Discours à l'UNESCO, n°9).
Dans son message, Jean-Paul II souligne que "Au nom de
sa mission qu'elle tient de son fondateur d'être le
sacrement universel du salut, l'Église ne cesse de
parler et d'agir en faveur de la justice et de la paix, invitant
les Nations au dialogue et à l'échange, sans
négliger aucun facteur. Elle rend ainsi témoignage
à la vérité qu'elle a reçue concernant
l'homme, son origine, sa nature et sa destinée. Elle
sait que cette recherche de la vérité est la
quête la plus profonde de toute personne, qui ne se
définit pas d'abord par ce qu'elle possède mais
par ce qu'elle est, par sa capacité de se dépasser
elle-même et de grandir en humanité".
Dans la deuxième partie du message Jean-Paul II souligne
que "l'Église catholique a une grande estime de
la Nation, qui est le creuset où se forge le sens du
bien commun, où s'apprend l'appartenance à une
culture, à travers la langue, la transmission des valeurs
familiales et l'adhésion à la mémoire
commune", et plus loin le Pape ajoute "Construire
des ponts entre les hommes, parfois même reconstruire
quand la folie de la guerre s'est employée à
les détruire, constitue un travail de longue haleine,
toujours à reprendre, qui engage la formation des consciences
et donc l'éducation des jeunes et l'évolution
des mentalités".
Dans la conclusion, le Pape rappelle que l'Église catholique
"souhaite continuer à encourager avec détermination
la rencontre pacifique entre les hommes, à travers
leurs cultures et la prise en compte de la dimension religieuse
et spirituelle des individus, qui fait partie de leur histoire.
C'est bien le sens qu'il faut donner à la présence
d'un Observateur permanent du Saint-Siège auprès
de l'Organisation des Nations unies pour l'Éducation,
la Science et la Culture"…
(Jean-Paul II, du Vatican, le 10 décembre 2002).
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