Lors de la 1ère journée
du colloque de l’I.S.P.C., une table ronde a regroupé
5 responsables de la catéchèse représentant
4 des 5 continents. En effet, avant de commencer la réflexion
sur la catéchèse en France, les participants
ont été invités à élargir
leur regard au-delà de nos frontières. La diversité
des situations a apporté une grande richesse au débat.
Pour Bernard N’Dour, responsable du service national
de catéchèse du Sénégal, l’objectif
prioritaire pour ce pays est la formation des catéchumènes.
Il s’agit de les aider à regarder vivre Jésus
afin de le suivre. Dans un monde de plus en plus matérialiste,
l’accent doit être davantage mis sur un approfondissement
personnel du message plutôt que sur l’enseignement
d’une doctrine.
Au Vénézuela, 92 % de la population est catholique.
Pour Alexandro Lopez Cardinale, responsable de catéchèse,
une des questions qui se pose est de savoir comment proposer
l’Evangile comme Bonne Nouvelle dans une société
déchirée. "L’important, pour les
catéchumènes, est qu’ils se reconnaissent
dans une relation filiale, fraternelle et solidaire".
Cléophas Fernandes, Professeur et recteur du collège
Universitaire de Bombay présentait la situation de
l’Inde. Dans ce pays où se vit une grande pluralité,
les traditions religieuses rejoignent tous les aspects de
la vie des hommes. "Nous avons actuellement, dit-il,
à élargir notre compréhension de la catéchèse
pour mieux comprendre les autres religions".
Pour le Québec, Marc Charron, doyen de la Faculté
de théologie de l’Université de Montréal
constatait que la majorité des jeunes de ce pays n’est
plus en mesure de comprendre la foi du fait qu’ils ne
maîtrisent plus les éléments de la religion
chrétienne. L’Eglise, selon lui, sera crédible
si elle se met au service des pauvres.
André Fossion, professeur à l’Institut
International Lumen Vitae de Bruxelles et Président
de l’équipe européenne de catéchèse
concluait le débat en ces termes : "Nous devons
approfondir une théologie qui permette de rendre la
foi désirable plus que compréhensive. L’Eglise
a besoin de catéchistes spirituels, elle n’a
pas besoin de catéchistes "pompier". Nous
avons à croire que le champ de l’Eglise est en
semailles".
Chantal Bartet
Diocèse de Digne
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