CITE DU VATICAN, 23 FEV 2003
(VIS).
Le Pape s’est adressé aux membres de la communauté
Sant’Egidio à l’occasion du 35e anniversaire
de sa fondation, le lundi 24 février 2003. Réunis
à Rome, les évêques et les accompagnateurs
de Sant’Egidio ont choisi le thème de l’Évangile
pour la paix. Le texte ci-joint est un large extrait du texte
de l’Osservatore Romano disponible sur le site du Vatican.
Vénérés frères dans l'épiscopat
et le sacerdoce,
chers amis de la Communauté de Sant'Egidio,
Je suis heureux de vous rencontrer, vous tous qui êtes
rassemblés à Rome de diverses parties du monde
pour quelques jours de prière et de réflexion,
à l'occasion de la rencontre internationale des Evêques
et des prêtres, amis de la Communauté de Sant'Egidio.
J'adresse un salut particulièrement cordial aux représentants
des autres Églises et communautés ecclésiales
ici présents.
Je remercie Mgr Vincenzo Paglia pour les paroles courtoises
qu'il m'a adressées, se faisant l'interprète
des sentiments communs et avec lui, je salue le Professeur
Andrea Riccardi, qui a suivi et animé dès ses
débuts le chemin de la Communauté de Sant'Egidio.
Votre Congrès a pour but de rappeler les trente-cinq
ans de votre Communauté qui, au cours de ces années,
s'est diffusée dans divers pays, créant une
sorte de réseau de solidarité dans la Communauté
chrétienne et civile.
Vous êtes réunis ces jours-ci pour réfléchir
sur le thème: "L'Évangile de la paix",
sujet plus que jamais important et sensible à l'époque
que nous traversons, marquée par des tensions et des
menaces de guerre. Il devient donc toujours plus urgent d'annoncer
« l'Évangile de la paix" à une humanité
fortement tentée par la haine et la violence.
Il faut multiplier les efforts. On ne peut s'arrêter
face aux attaques du terrorisme, ni face aux menaces qui se
lèvent à l'horizon. Il ne faut pas se résigner,
comme si la guerre était inéluctable. Chers
amis, offrez à la cause de la paix la contribution
de votre expérience, une expérience de véritable
fraternité, qui conduit à reconnaître
dans l'autre un frère à aimer sans conditions.
Tel est le chemin qui conduit à la paix, un chemin
de dialogue, d'espérance et de réconciliation
sincère.
3. Dans le Message pour la Journée mondiale de la
Paix du 1 janvier dernier, j'ai voulu rappeler le quarantième
anniversaire de l'Encyclique "Pacem in Terris" de
mon vénéré prédécesseur,
le bienheureux Jean XXIII. Aujourd'hui comme alors, la paix
est en danger. Il faut donc répéter avec force
que "la paix n'est pas tant une question de structures
que de personnes. Il est certain que les structures et les
procédures de paix - juridiques, politiques et économiques
- sont nécessaires et, par bonheur, elles sont souvent
présentes. Toutefois, elles ne sont que le fruit de
la sagesse et de l'expérience accumulées au
long de l'histoire à travers d'innombrables gestes
de paix, posés par des hommes et des femmes qui ont
su garder espoir sans jamais céder au découragement.
Les gestes de paix naissent de la vie de personnes qui nourissent
en elles des attitudes constantes de paix".
A travers une conscience missionnaire renouvelée,
vous êtes vous aussi appelés, aujourd'hui plus
que jamais, à être des bâtisseurs de paix.
En demeurant fidèles et cohérents avec l'histoire
de votre tradition associative, vous continuez à vous
prodiguer afin que s'intensifie partout la prière pour
la paix, accompagnée par une action concrète
en faveur de la réconciliation et de la solidarité
entre les hommes et entre les peuples.
Puissent les communautés chrétiennes et tous
les croyants en Dieu suivre l'exemple d'Abraham, père
commun dans la foi, tandis qu'il prie le Seigneur sur le Mont,
afin qu'il épargne la ville des hommes de la destruction
(cf. Gn 18, 23sq). Avec la même insistance, nous devons
contribuer à invoquer pour l'humanité le don
de la paix.
Tournons notre regard confiant vers le Christ, le "Prince
de la Paix", qui nous annonce la bonne nouvelle du salut,
l'"Evangile de la Paix": "Heureux les doux,
car ils posséderont la terre" (Mt 5, 4). Il appelle
ses disciples à être témoins et serviteurs
de l'Evangile, certains que c'est l'Esprit, plus que tout
effort humain, qui rend fructueuse leur action dans le monde"…
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