CITE DU VATICAN, 11 AVR 2003 (VIS).
Le Cardinal Angelo Sodano, Secrétaire d'Etat, a présidé une
cérémonie à l'Université Pontificale du Latran à l'occasion
de la commémoration du 40ème anniversaire de la publication
de l'Encyclique Pacem in Terris du Bienheureux Jean XXIII.
Mgr. Renato Martino, Président du Conseil Pontifical Pax
et Iustitia a également fait un discours. Mgr. Sodano, a fait
observer dans son introduction "qu'il y a 40 ans exactement,
Rome lançait un autre message d'espoir pour le monde entier".
A la fin de la rencontre, les journalistes l'ont interviewé
sur la situation en Irak et la position du Saint-Siège dans
la situation internationale actuelle.
"Le Saint-Siège a dit le cardinal- suit toujours le même
chemin: la voie magistrale d'un coté et la voie diplomatique
de l'autre. Tout a été fait avant la guerre pour éviter qu'elle
n'éclate, le conflit commencé on a travaillé pour qu'il prenne
fin au plus vite, et maintenant (le Saint-Siège) souhaite
que les populations civiles se reprennent au plus vite et
que jamais le dialogue inter-religieux ne s'interrompe".
A la demande si les Nations Unies ont encore un rôle à jouer,
Mgr. Sodano a répondu: "Certainement, comme l'a déjà dit le
Pape", précisant: "Nous sommes une famille de nations et nous
devons coopérer, c'est le destin des peuples".
Quand il lui a été demandé si c'était applicable pour l'Irak,
il a dit: "Y compris pour l'Irak". Parlant ensuite des craintes
du Saint-Siège pour les autres conflits du Moyen-Orient, il
a affirmé: "Nous ne sommes pas des prophètes de mésaventure,
mais nous souhaitons certainement que l'ONU retrouve un rôle
comme vous l'avez entendu dans les discours de ce soir sur
l'enseignement du Bienheureux Jean XXIII".
Un communiqué du Conseil Pontifical résume le discours de
Mgr. Martino qui a été pendant 16 ans l'Observateur permanent
du Saint-Siège près les Nations Unies. "La crise traversée
par les Nations Unies, conséquente de l'action militaire en
Irak, ne contredit pas mais renforce plutôt et rend encore
plus actuelle la nécessité exprimée dans l'Encyclique Pacem
in Terris d'une autorité politique mondiale capable d'assurer
la paix et le développement des peuples".
Selon le communiqué, Mgr. Martino pense qu'au lieu d'un "monde
de super-états" et afin que "l'OTAN accomplisse son rôle irremplaçable"
il est nécessaire de favoriser une action multilatérale non
seulement au niveau diplomatique mais également au niveau
des projets de développement". Selon lui, "l'affaiblissement
des organismes internationaux pourrait signifier l'affaiblissement
de la conscience d'être une seule famille ; mais les organismes
internationaux ne se renforceront pas sans consolider avec
un courage réaliste leur capacité d'exprimer un ordre moral
et d'organiser un système d'autorité subsidiaire pour le gouvernement
mondial".
.../PACEM IN TERRIS/SODANO:MARTINO VIS20030414 (450)
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