Ils attendaient tous ce moment avec beaucoup d'émotion ; à 7h du matin, la place Saint- Pierre est déserte. Un groupe d'évêques venus de l'Est et accompagnés de leurs vicaires fait son entrée dans la basilique. Ils se dirigent vers le tombeau de Pierre pour célébrer la première messe de la visite ad limina. Le recueillement est de rigueur, mais en fait il s'impose de lui-même. C'est Mgr Lacrampe, archevêque de Besançon qui préside la célébration. Le récit de l'évangile retentit fortement dans les cours : "Pierre, m'aimes-tu ?" - "Oui, Seigneur, tu sais bien que je t'aime".Toutes nos Églises sont portées dans la prière par nos évêques. La mission de Pierre est aussi la leur plus que jamais.

Après la messe, il est temps de se mettre en route vers les Congrégations. La première sera celle pour l'Education catholique et les séminaires. Le groupe est accueilli par le Cardinal Zenon Grocholewski. La Congrégation pour l' Éducation Catholique a pour mission spécifique de s'occuper de l'éducation catholique dans toute son extension : séminaires, universités, écoles, oeuvre des vocations.

C'est Mgr Jean-Louis Papin qui présente la situation dans la Province en évoquant la formation des prêtres et en exposant la question de la diminution des vocations. La formation spirituelle et intellectuelle des séminaristes est suivie de près. C'est parce que des prêtres auront un sens spirituel de la mission qu'ils prendront une dimension apostolique.

Alors que certains évêques se rendent à la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée où la présentation de la région reviendra à Mgr Paul-Marie Guillaume, évêque de saint Dié, quatre d'entre eux ont été désignés pour rencontrer dès ce lundi matin le Pape Jean-Paul II .

Il s'agit de Mgr André Lacrampe, archevêque de Besançon, Mgr Yves Patenôtre, évêque de saint Claude, Mgr Claude Schockert, évêque de Belfort-Montbéliard et de Mgr Jean-Louis Papin évêque de Nancy.

Chacun d'entre eux a pu s'entretenir personnellement avec le pape ; il ont la joie de lui présenter leur diocèse et d'évoquer avec lui des questions qui leur tenaient à cour, la famille, les jeunes.. Un entretien de quelques minutes mais si longues pour eux car empreinte de beaucoup d'émotion devant ce pape si attentif à l'attitude paternelle.

Sophie Nouaille, Rome le 23 février 2003