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Joseph-Marie Cassant

Pierre Vigne

dimanche 3 octobre 2004

Béatifications
du père Pierre Vigne et
du père Joseph-Marie Cassant




 

Dimanche 3 octobre 2004, le pape Jean-Paul II procèdera à cinq béatifications, place Saint-Pierre, à Rome. Parmi elles, deux prêtres français : le père Pierre Vigne, prédicateur du diocèse de Viviers (Ardèche), et le père Marie-Joseph Cassant, trappiste à l’abbaye Sainte-Marie-du-Désert (Haute-Garonne).

Père Pierre Vigne   Père Joseph-Marie Cassant
- Un prédicateur de la miséricorde de Dieu
- La congrégation des sœurs du Saint-Sacrement
- Les rendez-vous
  - Son influence
- Prière du père Joseph-Marie Cassant
- L’abbaye Sainte-Marie du Désert

 

 

 

 

Pierre Vigne, un prédicateur de la miséricorde de Dieu

Pierre Vigne est né à Privas, le 20 août 1670, dans une famille de commerçants. Vers la fin de son adolescence, il est saisi par le Christ en prenant conscience de sa présence dans l’eucharistie. Il est ordonné prêtre à Bourg-Saint-Andéol, le 18 septembre 1694, après avoir été formé chez les sulpiciens au séminaire de Viviers.

En 1700, le père Vigne entre chez les Lazaristes, où il prêche des missions, de Lyon à Béziers, pendant cinq années. On pense à lui pour la cure de Privas, mais il n’ira jamais. En effet, en 1712, il arrive à Boucieu-le-Roi et il est séduit par le charme des lieux, qui lui évoque Jérusalem. Il décide d’y édifier un grand chemin de croix, qu’il appelle le «Voyage du calvaire». Parcours d’initiation chrétienne, de contemplation, de lien avec la nature et de conversion, ce chemin de croix une véritable catéchèse pour les gens de la région. Aujourd’hui encore, les Ardéchois et les Drômois y viennent en nombre le Vendredi Saint. C’est également à Boucieu que Pierre Vigne fonde la Congrégation des sœurs du Saint-Sacrement.

Reconnu comme un grand prédicateur de la miséricorde de Dieu, il passe des heures à confesser, à diriger les fidèles, à les instruire. Il n’oublie pas de favoriser l’éducation des jeunes et s’efforce de soulager les misères. Sa charité est sans limite : il donne tout ce qu’il possède et court au-devant des malades, comme en cette année 1722 où il vient soigner les habitants de Rochepaule frappés par la peste.

Le père Pierre Vigne meurt le 8 juillet 1740, au cours d’une mission, à Rancurel, dans le Vercors. Une foule accompagne son corps jusqu’à Boucieu où il est inhumé dans l’église paroissiale.

Sources : diocèses de Viviers et de Valence

La Congrégation des sœurs du Saint-Sacrement

En 1713, une certaine Marguerite de Nozières offre ses services au père Vigne pour accompagner les pèlerins sur le chemin de croix de Boucieu-le-Roi et l’expliquer. C’est ainsi que naîtra la communauté du Saint-Sacrement. Le 30 novembre 1715, Pierre Vigne remet la croix et l’habit religieux à sept jeunes femmes qui ont décidé, depuis plusieurs mois, de mener ensemble une vie de prière et de charité, mais aussi d’instruire les enfants du village. Dès lors, la congrégation se développe jusqu’à déborder largement le Vivarais vers la Provence et le Dauphiné.

Aujourd’hui, la Congrégation des sœurs du Saint-Sacrement regroupe 300 religieuses, réparties dans 44 communautés implantées en Europe (France, Italie, Angleterre, Irlande, Espagne), au Brésil, mais aussi en Tanzanie depuis 2004. Installée à Romans (Drôme) après la Révolution française, la maison mère de la congrégation a été transférée à Valence au début du siècle dernier.

Rendez-vous

À l’occasion de la béatification de Pierre Vigne, plusieurs célébrations et manifestations seront organisées dans les diocèses de Valence et de Viviers :

- Dimanche 24 octobre, à 15h30, à Boucieu-le-Roi : messe d’action de grâce célébrée par Mgr François Blondel, évêque de Viviers.
- Mardi 9 novembre, à 20h30, à Valence : soirée de réflexion pour tous sur le thème «Grands témoins de la foi : Pierre Vigne».
- Dimanche 14 novembre, à 10h30, en l’église paroissiale de Privas : messe d’action de grâce célébrée par Mgr François Blondel et inauguration d’une plaque en l’honneur de Pierre Vigne.
- Samedi 27 novembre, à 18h, à la cathédrale de Valence : messe d’action de grâce célébrée par Mgr Jean-Christophe Lagleize, évêque de Valence.

Père Joseph-Marie Cassant, une façon extraordinaire de faire les choses ordinaires

La vie de Joseph Cassant s’est déroulée en deux temps : seize ans dans son village natal et neuf ans à l’abbaye Sainte-Marie-du-Désert. Né le 6 mars 1878 à Casseneuil (Lot-et-Garonne), le petit Joseph reçoit une éducation chrétienne et, très vite, décide de devenir prêtre. Inscrit à l’école des Frères de Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle, il est dépassé par les matières à retenir et le rythme des études. Comment entrer au petit séminaire avec si peu de mémoire ? Puisque Joseph aime le silence et la prière, l’abbé Filhol, qui l’estime beaucoup, l’oriente vers une Trappe où les moines, qui n’exercent aucun ministère paroissial, peuvent parfois recevoir le sacerdoce en se contentant d’études moins élevées.

Joseph entre ainsi à l’abbaye Sainte-Marie-du-Désert (Haute-Garonne) le 5 décembre 1894, à l’âge de seize ans. Les frères de la Trappe ne tardent pas à apprécier le nouveau venu. « Il était toujours content, c’est ce qui faisait la beauté de sa physionomie », témoigne le frère Florentin Fauré. Le 24 mai 1900, en la fête de l’Ascension, frère Marie-Joseph (à l’époque, le prénom « Marie » précédait celui de chaque frère cistercien) prononce ses vœux définitifs.

Dans l’eucharistie qui, à ses yeux, est «le seul bonheur de la terre», il reçoit la force du Christ et renouvelle son espérance. Le jeune moine est ordonné diacre le 22 février 1902 et prêtre le 12 octobre suivant, à l’âge de vingt-quatre ans et demi. Bonheur profond qui ne supprime pas ses soucis de santé. Il est atteint de tuberculose, incurable à l’époque, et décède le 17 juin au matin, quelques instants après avoir communié.

Son influence

Une vie si discrète aurait dû sombrer dans l’oubli. Pourtant, un petit livre ‑ « Deux fleurs du Désert», édité en 1926 par l’abbaye Sainte-Marie-du-Désert ‑ va faire connaître le père Marie-Joseph Cassant et révéler son pouvoir d’intercession auprès de Dieu. Peu à peu, son influence rayonne à partir des monastères cisterciens trappistes disséminés dans le monde.

Depuis 1903, plus de 2 200 personnes de 30 pays différents ont témoigné de leur reconnaissance envers lui. Son intervention les a fait bénéficier de grâces diverses : conversions, réconciliations, guérisons ou améliorations notables de leur santé, succès dans les études, secours financiers inespérés, réconfort dans les incertitudes et les angoisses… L’Église a donc entrepris à son sujet de rigoureuses enquêtes. Le 9 juin 1984, le pape Jean-Paul II a proclamé l’héroïcité de ses vertus et, par le décret du 7 juillet 2003, a ouvert la voie à sa béatification.

«La trame de sa vie ressemble à la trame de bien des vies», dira de lui le père André Malet, qui fut son maître des novices. «Rien d’extraordinaire, sauf la façon extraordinaire dont il fit les choses ordinaires ; rien de grand, sauf la grandeur avec laquelle il fit les petites choses…»

Source : Abbaye Sainte-Marie-du-Désert

Prière du père Joseph-Marie Cassant

O mon Jésus, enfoncez-moi tellement dans votre Cœur que je sois insensible à tous les événements, que je reste stable dans votre Cœur, que la confiance en votre bonté domine toujours en moi. Plus la vie s’en va, plus la mort approche, plus cette confiance doit être grande. Quoi qu’il m’arrive, je m’abandonne pour toujours à la volonté de Dieu. «Tout pour Jésus» : cette confiance doit être très grande.

 L’abbaye Sainte-Marie du Désert

Lieu de pèlerinage remontant au Moyen Âge, Sainte-Marie-du-Désert (diocèse de Toulouse) est érigée en abbaye le 15 février 1861. Elle est confiée aux cisterciens-trappistes, dont la vie de prière et de travail constitue un exemple pour les populations rurales environnantes. L’église abbatiale, de style néo-gothique, est consacrée en 1874.

Appelé du Mont-des-Cats (Nord) en 1986 pour être supérieur de Sainte-Marie du Désert, le père Jean-Marie Couvreur est élu neuvième abbé le 2 mars 1987. Avec ses moines, il entreprend de rénover totalement l’église abbatiale «afin qu’elle soit, de plus en plus, le cœur de la vie communautaire, un lieu de prière ouvert à tous ceux qui passent par l’abbaye».