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"Ensemble, passons sur l'autre rive"
Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy, a été élu vice-président de la Conférence des évêques de France avec Mgr Georges Pontier
Il nous livre quelques-unes de ses réflexions à l’occasion de son élection.
9 novembre 2004




 

Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy, a été élu vice-président de la Conférence des évêques de France avec Mgr Georges Pontier, évêque de la Rochelle et Saintes, réélu.
Mgr Papin est aussi président de la commission épiscopale des mouvements apostoliques et associations de fidèles, président du Comité épiscopal de la Mission en monde ouvrier. Il nous livre quelques réflexions à l’occasion de son élection.

Évêque depuis 1999, vous venez d’être élu vice-président de la Conférence des évêques de France. Selon vous, pourquoi avez-vous été choisi par l’Assemblée?
Je ne sais pas ce qui a motivé les votes. Peut-être que le fait d’avoir exercé des responsabilités dans les séminaires puis dans la formation des prêtres, et d’être aussi aujourd’hui président de la commission épiscopale des mouvements apostoliques et associations de fidèles, a pu jouer dans ce choix. J’ai exprimé au cours de l’Assemblée la nécessité de prendre en compte la mission des associations de fidèles et des mouvements pour l’annonce de l’Évangile. Il y a un équilibre ecclésiologique à réaliser L’Église n’est pas qu’hiérarchique. Elle a aussi une dimension associative. Le ministère épiscopal doit accueillir et soutenir les initiatives venant aussi des mouvements et des services.

Quels sont pour vous les enjeux de la réforme en cours?
La réforme veut décloisonner et développer une réflexion plus transversale. Des groupes de travail avec les évêques pourront se constituer autour des grands dossiers touchant à l’actualité pour faire travailler ensemble des services très divers sur des champs pastoraux vitaux pour la vie de l’Eglise. La réforme est là pour répondre à un déficit et proposer une dynamique qui associe des pôles de compétences et des services.

Comme évêque, quelles expériences aimeriez-vous partager?
Avec mon diocèse, je suis engagé dans une opération qui s’intitule «passons sur l’autre rive».. Il nous faut apprendre à vivre en Église de manière radicalement nouvelle. Comme Abraham, Dieu nous appelle à quitter un pays sur lequel nous nous sommes accoutumés pour avancer vers des terres que nous ne connaissons pas encore. Pour cela, Il ne suffit pas de mettre en place des organisations mais il nous faut viser des changements de mentalités. Je constate qu’il y a des freins et des peurs et que nous restons souvent sur les mêmes terres. Le concept de nouvelle évangélisation, par exemple, a connu des résistances parce qu’il apparaissait comme une remise en cause de ce qui se faisait auparavant. En fait,les mouvements plus anciens sont aussi engagés dans une rénovation de leurs orientations et de leurs pédagogies. C’est le cas, par exemple, de la JOC qui revisite son intuition profonde avec des partenariats comme le scoutisme plein vent auprès des jeunes défavorisés ou le Secours catholique dans une dynamique qu’on pourrait appeler aussi Nouvelle évangélisation.

Quels signes constructifs voyez-vous aujourd’hui pour avancer vers d’autres rives?
Beaucoup de fidèles laïcs ont un désir de témoigner clairement de leur foi sans pour autant faire de prosélytisme. L’engagement dans la société est inséparable d’un approfondissement dans la foi. Les temps spirituels et liturgiques sont essentiels à la vie chrétienne authentique. À Nancy, une équipe diocésaine de formation spirituelle, composée de sept personnes, a été mise en place. Elle a pour objectif de proposer des temps de récollection, une école de prière, un accompagnement personnel. Aujourd’hui, une vingtaine de personnes se forment à l’accompagnement spirituel et bénéficient aussi de l’expérience des jésuites. Les formations et les sessions intègrent systématiquement dans leur programme un temps de récollection. Je constate aussi un décloisonnement entre les mouvements capables aujourd’hui de réfléchir, de travailler, de prier et de célébrer ensemble.

Propos recueillis par Jacques Carton