A l'occasion du 10e anniversaire de la
Béatification de Frédéric Ozanam, la
Société de Saint Vincent de Paul invite à
marcher, ce week-end, sur les pas de celui qui a désiré
servir les pauvres.
Il y a dix ans, le pape Jean-Paul II béatifiait Frédéric
Ozanam, le fondateur de la Société Saint-Vincent-de-Paul.
Par ce geste, il offrait aux jeunes, et au-delà à
tous les chrétiens, l'exemple d'un laïc d'exception,
jeune intellectuel découvrant que la pauvreté
pouvait être aussi un socle pour l'évangélisation.
C'est dans un esprit de proximité que les membres de
cette association travaillent au service des plus démunis
dans toute la France. Une proximité qui, grâce
aux conférences - sortes d'équipes locales de
bénévoles -, constitue la grande force de la
Société de Saint-Vincent-de-Paul.
Pour en savoir plus sur
Frédéric
Ozanam
la
Société Saint Vincent de Paul
Ce week end
Samedi
8 septembre : déambulation dans Paris sur les pas d'Ozanam,
colloque à l'Institut catholique de Paris : "L'engagement
des laïcs dans l'Eglise et dans la Société",
concert à Saint-Sulpice
Dimanche
9 septembre :
-Messe présidée par Mgr André Vingt-Trois
à 11h à Saint-Etienne du Mont, retransmise par
France 2, le
Jour du Seigneur
-Soupe populaire : "le repas de la charité"
sur la place St Sulpice, catéchèses d'évêques
sur la place St Sulpice : "L'engagement à la suite
du Christ, chemin de sainteté"
Extrait de Catholiques en France
N°2 - Février 2005
" La solidarité,
une valeur chrétienne ?"
par Mgr André Lacrampe
Archevêque de Besançon depuis 2003.
Ancien président du Comité épiscopal
socio-caritatif et président du Conseil national
de la solidarité.
Voir dans chaque personne le visage du Christ
blessé
Frédéric Ozanam (1813-1853). Après
avoir fondé, à 20 ans, la société
Saint-Vincent-de-Paul, ce laïc père de
famille, béatifié par Jean-Paul II,
a manifesté, sa vie durant, une foi ardente
et une charité inventive au service des plus
pauvres.
Un saint patron n’est pas une enseigne banale
pour une société, c’est un type
qu’il faut s’efforcer de réaliser,
comme lui-même a réalisé le type
divin de Jésus-Christ. C’est une vie
qu’il faut continuer, un cœur auquel il
faut réchauffer son cœur, une intelligence
où l’on doit chercher des lumières
». Ainsi s’exprimait Frédéric
Ozanam, un laïc, père de famille, béatifié
par Jean-Paul II le 22 août 1997.
Manifestant foi ardente et charité inventive,
Frédéric Ozanam a inspiré à
l’Église des XIXe et XXe siècles,
et à celle de notre siècle aussi, un
souffle de renouveau.
Il est de ces figures que brûle passionnément
le feu de l’amour et de la charité à
rendre présente au cœur du monde.
Au plus profond de son âme il a vécu
la souffrance de celui qui voudrait mettre fin à
toute la misère du monde, parce qu’elle
est insupportable pour tout chrétien et tout
homme de bien.
De son vivant, il rêvait « d’enserrer
le monde dans un réseau de charité ».
Aujourd’hui, il invite à voir dans chaque
personne le visage du Christ blessé : «
Vous êtes pour nous les images sacrées
de ce Dieu que nous ne voyons pas et, ne sachant pas
l’aimer autrement, nous l’aimons en vos
personnes. »
Je garde précieusement cette réflexion.
Elle souligne que le sens de Dieu et celui de l’homme,
c’est tout un : l’homme, sa liberté
et sa dignité respectées. Humanité,
liberté, dignité, respect de l’amour,
fraternité universelle, don de soi, voilà
des valeurs fondamentales du christianisme qui tenaient
tant à cœur à Frédéric
Ozanam, valeurs qui sont autant de points d’ancrage
pour notre temps, notamment pour la jeunesse.
Pour le temps de Carême, dans notre marche vers
Pâques, ce message est plein de force, de vérité
et d’actualité.
C’est là un chemin de spiritualité
qui nous convie à une conversion permanente
à la charité, à la solidarité,
au don.
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