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Une journée pour les jeunes migrants



 

Le 13 janvier, la 94e Journée mondiale du migrant et du réfugié aura pour thème « les jeunes migrants ». Dans son message publié le 28 novembre, Benoît XVI a appelé ces jeunes à jouer un rôle essentiel dans le contexte actuel de l'évangélisation. « Provenant de cultures diverses, mais ayant tous en commun l'appartenance à l'unique Eglise du Christ, vous pouvez montrer que l'Evangile est vivant et adapté à chaque situation »


94e Journée mondiale du migrant et du réfugié

Le cardinal Renato Martino, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du dicastère, et Mgr Novatus Rugambwa, sous-secrétaire, ont présenté le message du pape pour la 94 Journée mondiale du migrant et du réfugié qui aura lieu le 13 janvier 2008 sur le thème des jeunes migrants.

Le cardinal a indiqué d'emblée que la migration des jeunes a considérablement augmenté de nos jours, poussés par la pauvreté ou la misère, la dégradation de l'environnement, les guerres, les persécutions politiques ou religieuses, l'offre de main d'œuvre dans les pays industrialisés ou le regroupement familial.

Rappelant que le jeune migrant se trouve souvent entre deux cultures, la sienne et celle du pays d'accueil, le cardinal Martino a dit qu'il vit "dans une grande incertitude qui lui interdit de faire des projets de vie et dans une situation qui le pousse à la marginalisation, ce qui favorise la criminalité, la prostitution, l'alcoolisme ou la toxicomanie... Une action pastorale spécifique doit donc tenir compte de la situation individuelle..., de la langue, de la culture et de la religion, de l'origine".

Mgr Marchetto a ensuite abordé les aspects du droit d'asile et des diverses situations dans lesquelles se trouvent les migrants. Il a insisté sur le fait que de nombreux mineurs vagabonds finissent souvent dans les prisons des pays où ils se trouvent, puis traité des camps de réfugiés. Devant en principe n'être que des structures temporaires, ces camps sont devenus, souvent dans le sud du monde, des structures fixes. Ils s'y trouvent généralement sans travail, dépendants des aides. Les aliments sont souvent limités, à l'instar des autres biens de première nécessité, au détriment de la dignité minimale. Il est donc difficile qu'il y ait un avenir pour ces gens, d'autant qu'ils sont relégués dans des zones.

Le secrétaire du conseil pontifical a ensuite salué le travail des religieuses soutenues par les ONG catholiques ou des institutions de l'ONU, qui assistent principalement des femmes jeunes victimes de violences, viols et exploitation. Elles gèrent aussi des centres d'accueil pour filles mères, qui servent à leur donner une seconde chance en reprenant des études ou en leur enseignant un métier.

Mgr Rugambwa a parlé des étudiants migrants, signalant que le Saint-Père estime qu'ils sont une richesse pour la société et pour l'Eglise. Outre leur jeunesse, ils sont ouverts à la nouveauté et aux expériences tout en restant attachés à la réalité. "Ces jeunes ne doivent pas être seulement ouverts au dynamisme de l'inculturation mais rechercher aussi le dialogue interculturel et interreligieux..., ce qui leur permettra de connaître l'universalité de l'Eglise".

"Le thème de la Journée mondiale du migrant et du réfugié invite cette année à réfléchir en particulier sur les jeunes migrants... Le vaste processus actuel de globalisation dans le monde porte avec lui une exigence de mobilité qui pousse notamment de nombreux jeunes à émigrer et à vivre loin de leurs familles et de leurs pays. La conséquence en est que c'est souvent la jeunesse dotée des meilleures ressources intellectuelles qui quitte son pays d'origine, tandis que les règles en vigueur dans les pays qui reçoivent les migrants rendent difficiles leur insertion effective".

"Les jeunes migrants ressentent particulièrement la problématique constituée par ce qu'on appelle la difficulté de la double appartenance: d'un côté, ils ressentent vivement le besoin de ne pas perdre leur culture d'origine, tandis que, de l'autre, émerge en eux le désir de s'insérer de façon organique dans la société qui les accueille, sans que cela comporte toutefois une assimilation complète, ni la perte des traditions ancestrales qui en découle. Parmi les jeunes, les filles sont plus facilement victimes de l'exploitation, de chantages moraux et même de toute sorte d'abus".

"Si l'on regarde ensuite de plus près le secteur des migrants forcés, des réfugiés et des victimes du trafic d'êtres humains, nous y rencontrons hélas aussi de nombreux enfants et adolescents. A ce propos, il est impossible de se taire face aux images bouleversantes des grands camps de réfugiés présents dans les diverses parties du monde... Ces enfants et ces adolescents n'ont connu comme unique expérience de vie que les camps de séjour obligatoire, où ils se trouvent relégués, loin des villes et sans pouvoir aller à l'école d'une façon normale".

"Comment répondre aux attentes des jeunes migrants? Que faire pour leur venir en aide? Il faut certes viser en premier lieu au soutien de la famille et de l'école. Mais combien sont complexes les situations et nombreuses les difficultés que rencontrent ces jeunes dans leurs contextes familiaux et scolaires ! Au sein des familles, les rôles traditionnels qui existaient dans les pays d'origine ont disparu et l'on assiste souvent à un conflit entre parents demeurés ancrés dans leur culture et enfants rapidement acculturés dans les nouveaux contextes sociaux".

"Il ne faut pas sous-évaluer non plus la difficulté que rencontrent les jeunes pour s'insérer dans les parcours éducatifs en vigueur dans les pays où ils sont accueillis. Le système scolaire lui-même devrait donc tenir compte de leurs conditions et prévoir pour les jeunes immigrés des itinéraires d'intégration spécifiques adaptés à leurs exigences" et "s'efforcer de créer dans les salles de classe un climat de respect réciproque et de dialogue entre tous les élèves, sur la base des principes et des valeurs universels qui sont communs à toutes les cultures".

"L'Eglise regarde avec une attention particulière le monde des migrants et demande à ceux qui ont reçu une formation chrétienne dans leurs pays d'origine de faire fructifier ce patrimoine de foi et de valeurs évangéliques de façon à offrir un témoignage cohérent dans les différents contextes existentiels".

"Il existe, par ailleurs, parmi les migrants...une catégorie à considérer d'une façon spéciale, à savoir celle des étudiants d'autres pays qui, pour des raisons d'études, se trouvent loin de chez eux. Leur nombre est en augmentation croissante: ces jeunes ont besoin d'une pastorale spécifique, car ce ne sont pas seulement des étudiants, comme tous les autres, mais aussi des migrants temporaires. Ils se sentent souvent seuls, sous la pression des études et parfois cernés aussi par des difficultés économiques".

"Chers jeunes migrants, préparez-vous à construire, aux côtés des jeunes gens de votre âge, une société plus juste et fraternelle, en accomplissant scrupuleusement et sérieusement vos devoirs vis-à-vis de vos familles et de l'état. Soyez respectueux des lois et ne vous laissez jamais emporter par la haine et la violence. Cherchez plutôt à être dès à présent les artisans d'un monde où règnent la compréhension et la solidarité, la justice et la paix".

Source : Vatican Information service