Organisme de volontariat de l’Église en France,
la Délégation catholique
pour la coopération (DCC) est une association
d’envoi de volontaires agréée par le ministère
des Affaires Étrangères, et reconnue d’utilité
publique. Chaque année, ce service d’Église,
créé en 1967, envoie 220 volontaires dans plus
de 70 pays. "Nous sommes un lieu original, au croisement
de l’Église qui est en France et des Églises
du Sud, au croisement de l’Etat et de l’Église,
et enfin au croisement de l’Église, de l’Etat
et de la jeunesse, ce qui, par les temps qui courent, n’est
pas tout à fait anodin", remarque Frédéric
Mounier, son président.
En 40 ans, quelque 15 000 jeunes coopérants français
se sont engagés dans des missions de un ou deux ans.
La DCC se distingue par "plusieurs singularités",
selon son président. "Nous assumons une mission
d’Église, nos volontaires représentent
la France et, sur le terrain, par notre relation avec nos
partenaires, nous concourons, au jour le jour, à une
humanisation de la mondialisation. Enfin notre proposition
aux jeunes de France porte aujourd’hui un sens particulier.
Les jeunes partagent au plus près la vie quotidienne
de tous, vivant modestement, ces jeunes-là montrent
un beau visage de notre pays. Il est fait de désintéressement,
de vérité dans la rencontre."
Au cœur du codéveloppement
Les volontaires sont majoritairement des femmes (60%) et sont
âgés en moyenne de 26 à 28 ans. L’Afrique
et le Bassin méditerranéen constituent les principales
destinations, devant l’Asie, l’Amérique
latine et enfin l’Europe. 95% des postes occupés
sur place par les volontaires DCC sont au service de structures
d’Églises diocésaines ou de congrégations.
"La DCC met à l’œuvre l’idée
du co-développement entendu comme un échange
de dons humains, souligne Mgr Olivier de Berranger, évêque
de Saint-Denis et président de la Commission pour la
Mission Universelle de l’Église. Qui dit co-développement
dit développement mutuel, développement réciproque.
En changeant de fuseau horaire, en se mettant avec humilité
au service d’un pays qui doit répondre à
des besoins spécifiques en termes de développement
intégral, les membres de la DCC reçoivent un
« plus » en humanité, une manière
d’être, de penser, de réfléchir,
une relation au temps et aux autres, une façon de prier
et d’aimer qui devient facteur de développement
aussi pour eux-mêmes."
40 ans
La DCC a fêté ses quarante ans d’existence
en diocèses tout au long de l’année.
Le 3 décembre, elle a clôturé les
festivités par une rencontre en présence
des différents acteurs de ce service d’Église,
à la Maison de la Conférence. Étaient
présents Mgr Olivier de Berranger, évêque
de Saint-Denis et président de la Commission
pour la Mission Universelle de l’Église,
Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont et
vice-président de la Conférence des évêques
de France, et François Gautier, représentant
Jean-Marie Bocquel, ministre de la Coopération.
La DCC publie également Rencontres et visages
d’ailleurs, un livre de photographies et
de textes choisis parmi les témoignages de volontaires
autour du thème de la rencontre, et Quelque
chose m’attendait ailleurs, un documentaire
de 26 minutes sur le volontariat DCC au Cameroun. Une
belle illustration de ce qui se vivent les centaines
de coopérants en mission dans le monde entier.
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- Rencontres et visages d’ailleurs, Éd.
DDB, 128 p., 20€
- Quelque chose m’attendait ailleurs, disponible
sur simple demande auprès de François-Xavier
Guiblin, tél. 01 45 65 99 75, e-mail : info@ladcc.org
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