Le 6 janvier 2008, dimanche de l’Épiphanie,
l’Aide aux Églises d’Afrique invite les
chrétiens de France à renouveler par un don
leur soutien à l’évangélisation
en Afrique. L’argent récolté est destiné
à aider les diocèses africains dans leur fonctionnement.
En 1890, le pape Léon XIII appelait les évêques
du monde entier à organiser dans leur diocèse
une quête pour subvenir aux besoins de l’Église
en Afrique. Dès 1891, date de la première collecte,
l’initiative est portée par la Société
anti-esclavagiste qui deviendra l’Aide aux missions
d’Afrique (1967), et enfin l’Aide
aux Églises d’Afrique (1992). La quête
pontificale de l’Épiphanie a deux objectifs :
sensibiliser les chrétiens de France aux besoins des
Églises d’Afrique et récolter des fonds.
La collecte est placée sous la responsabilité
de la Congrégation pour l’évangélisation
des peuples à Rome.
En 2006, cette quête impérée a permis
de récolter en France 1 079 000 euros.
L’argent est reversé sous la forme d’un
subside de 4200 euros à près de 215 diocèses
de 26 pays d’Afrique. Ce subside est destiné
à aider les diocèses dans leur fonctionnement.
« Contrairement à la France, il n’existe
pas de denier du culte en Afrique, souligne Pascal Legrosse,
président d’Aide aux Églises d’Afrique.
Dans de nombreux pays pauvres, l’Église n’a
pas ou peu de ressources financières. La guerre, l’instabilité
politique empêchent souvent le développement
de projets d’autofinancement. »
L’Association reçoit aussi des dons provenant
de particuliers. Les sommes reçues permettent de répondre
directement à des micro-projets (plus de 250 en 2007)
adressées par des communautés chrétiennes
d’Afrique. Ces projets s’inscrivent tous dans
le cadre d’une activité pastorale : catéchèse
(enfants, jeunes, adultes), formation des catéchistes,
pastorale paroissiale, achat de livres dans des séminaires,
aménagement d’églises (mobilier, sonorisation)…
« En Afrique, l’Église
est souvent la seule structure solide à œuvrer
pour la paix, à soutenir les plus pauvres et à
aider au maintien de structures sociales, remarque
Pascal Legrosse. Dans des situations de non-développement,
les missionnaires, prêtres, religieuses, laïcs
travaillent en Afrique pour que l’Évangile transforme
la vie des hommes dans leur pays. La bonne nouvelle de l’Épiphanie
est une espérance pour tous les hommes. Aidons l’Église
en Afrique à porter cette espérance. »
L'AEA était,
à l’origine, la Société anti-esclavagiste
de France, créée à Paris en 1888
par le cardinal Charles Lavigerie, fondateur des Pères
Blancs. Les fonds étaient alors destinés
à faire connaître les conditions de l’esclavage
en Afrique et à le combattre : en rachetant des
esclaves pour les libérer, puis en aidant matériellement
les populations dont la pauvreté favorisait précisément
l’esclavage, sur le continent africain. Aujourd’hui,
l’AEA a pour but de promouvoir toute activité
d’assistance et de bienfaisance en faveur des
Églises d’Afrique. L’association
reçoit la quête pontificale de l’Epiphanie
pour l’Afrique et les dons de particuliers tout
au long de l’année. |
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