L'Eglise de Verdun à l’écoute
du peuple de la Meuse
Le samedi 5 janvier, à 15h30, les
cloches des églises de la Meuse se mettront à
sonner tandis que l’évêque remettra aux
délégués de toutes les paroisses son
message pour l’ouverture du synode qui sera célébrée
le lendemain, jour de la fête de l’Épiphanie.
Bien que le dernier synode de l’Église en Meuse
remonte à cinquante ans, c’est-à-dire
à l’époque préconciliaire où
seuls les prêtres étaient consultés par
l’évêque, ses ajustements aux changements
des temps n’ont cependant pas manqué. Entre 2002
et 2006 en particulier, deux grandes actions ont été
menées de front par le nouvel évêque de
Verdun, Mgr François Maupu, arrivé il y a sept
ans. L’une a concerné la réorganisation
des paroisses, dans le but notamment de favoriser une vie
fraternelle entre les prêtres, l’autre la formation
des laïcs.
« Notre diocèse, explique Mgr Maupu, est un diocèse
rural, avec pour principales fragilités le faible renouvellement
des prêtres et le vieillissement de la population meusienne.
L’exode de la jeunesse est ici sensible, aussi bien
dans la vie civile que dans la vie chrétienne. »
Une réflexion sur la foi
Le prochain synode s’inscrira dans le prolongement de
« tout ce qui a été labouré jusqu’à
présent », affirme Mgr Maupu. « En révisant
avec les laïcs les trois grands axes de la mission de
l’Église que sont la Parole, les sacrements et
la vie de charité, nous avons fait nos gammes. Maintenant,
nous allons essayer d’associer le plus grand nombre
de Meusiens possible à une réflexion sur la
foi, même des gens éloignés de l’Église.
Car si l’Église peut leur apporter quelque chose,
ils ont, eux aussi, quelque chose à lui apporter, comme
nous l’ont montré ces païens, qui, à
l’Épiphanie, ont apporté de l’or,
de la myrrhe et de l’encens à l’Enfant
Jésus. Cela explique le titre de notre synode : “Nous
avons quelque chose de bon à nous dire”. »
Une équipe de pilotage composée d’une
douzaine de personnalités très diverses s’est
constituée autour de l’évêque. Depuis
juin dernier, elle prépare activement l’événement
avec l’appui d’un « fils du pays »,
le P. Laurent Villemin, qui enseigne l’ecclésiologie
à l’Institut catholique de Paris et qui a déjà
suivi plusieurs synodes, à Clermont-Ferrand et Luçon.
À l’écoute du
monde
« Tout partira de l’écoute sur ce qui fait
le cœur de notre vie », assure Élisabeth
Hamard, secrétaire générale du synode.
Avec son petit comité d’organisation, elle prépare
tous les documents et le matériel nécessaires
à l’animation de l’événement
qui durera deux ans, et elle aide les laïcs désignés
comme référents dans les paroisses afin de ne
pas surcharger les prêtres.
Une première phase de consultation permettra à
tous ceux qui s’inscriront dans une équipe de
s’exprimer. Viendra ensuite le temps de l’assemblée
synodale où se retrouveront les délégués
des équipes pour étudier des propositions qui
seront votées ultérieurement
En marge du synode, il est également prévu de
mener une enquête auprès de ceux qui ne voudraient
pas participer à une équipe synodale. Jean-Pierre
Mazzier, de l’équipe de pilotage, se réjouit
particulièrement que l’on prête attention
à tous ces « gens au bord du chemin ».
Délégué diocésain de l’Action
catholique ouvrière (ACO), il a déjà
pu mesurer l’impact de l’annonce du synode auprès
des membres de son mouvement : « Cela a suscité
beaucoup de questions de leur part, ce qui montre l’intérêt
qu’ils semblent lui porter. »
Se référant à un passage de Benoît
XVI, qui écrit dans sa dernière encyclique sur
l’espérance que « les chrétiens
ne sont pas des gens qui regardent en arrière ni en
haut, mais en avant », Mgr Maupu confie qu’il
aime particulièrement cette expression : « Elle
pourrait nous servir de slogan pour lancer le synode !…
»
Marie-Pascale de Drouas
- Pour en savoir plus : Contacter Élisabeth Hamard,
secrétaire générale du synode,
tél. 03 29 86 87 88
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