Dimanche 13 janvier, les chrétiens
sont conviés à une journée de prière
et d’action à l’occasion de la Journée
mondiale du migrant et du réfugié.
Après la famille migrante en 2007, le pape Benoît
XVI a choisi, cette année, de porter l’attention
des catholiques sur la situation des jeunes migrants. «
Il est impossible de se taire face aux images bouleversantes
des grands camps de réfugiés présents
dans les diverses parties du monde, écrit-il dans son
message publié à l’occasion de la Journée
mondiale. Comment ne pas penser que ces petits êtres
sont venus au monde avec les mêmes attentes légitimes
de bonheur que les autres ? Et, en même temps, comment
ne pas rappeler l’importance fondamentale que revêtent
les phases de l’enfance et de l’adolescence pour
le développement de l’homme et de la femme, et
qu’elles requièrent stabilité, sérénité
et sécurité ? ».
Le thème choisi par le pape est repris en France sous
l’intitulé « Jeune
de tout pays, partage tes trésors » inspiré
du verset 6 du livre d’Isaïe.
« Moi, le Seigneur, je t'ai appelé selon
la justice,
je t'ai pris par la main, je t'ai mis à part,
j'ai fait de toi mon Alliance avec le peuple
et la lumière des nations ; (Isaïe 42, 6)
» |
Comme le souligne le Service national de la pastorale des
migrants et des personnes itinérantes, cette journée
est l’occasion pour les chrétiens de s’interroger,
dans la foi, sur leur engagement pour que chaque personne,
chaque jeune, soient reconnus et respectés dans leur
sacralité d’enfants de Dieu. « Les jeunes
migrants sont une chance pour l’Eglise et pour la société.
Cette journée veut aider les communautés chrétiennes
à "changer de lunettes", à prendre
le contre-pied de la tendance de notre société
à percevoir les jeunes comme un danger », explique
Stéphane Joulain, directeur adjoint du Service de la
pastorale des migrants et des personnes itinérantes.
Comme le souligne Mgr Claude Schockert évêque
de Belfort-Montbéliard, responsable de la pastorale
des migrants, « le trait fondamental de la jeunesse
d’aujourd’hui est sa capacité à
traverser les frontières, à établir des
relations de fraternité. Les jeunes sont des facteurs
d’humanisation de la mondialisation. »
A travers de multiples initiatives menées dans les
diocèses, paroisses, mouvements d’Église,
aumôneries scolaires et universitaires, l’édition
2008 de la Journée mondiale entend bien montrer concrètement
cette richesse et cette chance portées par les jeunes
migrants.
Qu’est-ce
que la Journée mondiale du migrant et du réfugié
?
À la suite du Christ qui s’est lui-même
identifié à l’étranger (Mt
25, 35), l’Église a toujours eu le souci
de celui que l’éloignement de sa terre
natale fragilise.
En 1914, l’Église a institué une
Journée mondiale des migrants. La date, alors
fixée librement par les diocèses, donnait
lieu à diverses messes des nations ou fêtes
des peuples tout au long de l’année…
En novembre 2004, le pape Jean Paul II décidait
que cette Journée serait célébrée
à une date unique pour toute l’Église,
le jour de la fête du baptême du Seigneur.
En France tous les catholiques s’unissent à
la prière de l’Église universelle
pour les peuples migrants. Comme l’explique Mgr
Claude Schockert, évêque de Belfort-Montbéliard,
responsable de la pastorale des migrants, l’enjeu
est de faire avancer « la construction de la fraternité
universelle, base indispensable d’une véritable
justice et condition de la paix » en « aidant
chaque communauté chrétienne à
s’ouvrir aux questions que soulève la présence
des migrants et des exilés chez nous. »
Pour que les communautés locales vivent pleinement
cette journée, le Service national de la pastorale
des migrants et des personnes itinérantes met
à disposition des équipes diocésaines
un ensemble d’outils : propositions liturgiques,
d’actions, pistes de réflexions…
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Dans les diocèses
• Besançon
Le centre diocésain accueillera une exposition intitulée
« Église et migration » entre le 11 janvier
et le 2 février. Organisée par le service
diocésain de la pastorale des migrants, cette exposition
souhaite porter le regard sur la réalité de
la migration en France et dans le diocèse de Besançon.
Elle s’intéressera aussi à la place
spécifique de l’Église de France et
du diocèse de Besançon dans l’accompagnement
des migrants et des réfugiés.
Trois rencontres-conférences (15, 22 et 29 janvier)
apporteront d’autres pistes de réflexion avec
les interventions de Joseph Pinard, historien, ancien conseiller
municipal de Besançon, ancien député
du Doubs, écrivain ; Max De Wasseige, frère
franciscain, qui évoquera la vie de Saint François
d’Assise et de sa rencontre avec le loup de Gubbio,
et de Dominique Blais, directeur de l’ANAEM de Franche-Comté
(Agence nationale de l’accueil des étrangers
et des migrations).
Source : Site
du diocèse de Besançon
• Lyon
Pas de grand événement sur le diocèse
de Lyon mais une multiplicité d’initiatives
organisées dans les paroisses du 11 au 13 janvier.
Pour cette Journée mondiale du migrant et du réfugié,
la pastorale du migrant s’est associée à
la pastorale des jeunes et propose de rencontrer et d’écouter
les témoignages de prêtres sénégalais,
de vivre une messe animée par une chorale malgache…
Source : Site
du diocèse de Lyon
• Blois
Soirée ciné et débat à la maison
diocésaine de Blois. La Pastorale des Migrants du
diocèse convie les chrétiens du Loir et Cher
à une rencontre autour du film "La faute à
Voltaire "suivie d'un débat sur le thème
« Les jeunes sous pression de la société
».
Source : Site
du diocèse de Blois
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