Un réseau d’étudiants qui s’engagent

Comme tous les ans, Chrétiens en grande école organise sa rencontre nationale. Elle se tiendra les 2 et 3 février prochain, sur le campus du Petit Port à Nantes, sur le thème « Jésus, Maître et Serviteur ». Cette rencontre nationale se veut un temps de réflexion et d’échanges fraternels qui a pour but de porter des fruits sur les campus. Environ 800 étudiants des grandes écoles françaises sont attendus pour ce temps qui mobilise leurs capacités à s’engager.

Le thème sera abordé d’un point de vue historique et philosophique par le P. Marc Rastoin, jésuite bibliste et théologien. Les étudiants pourront également profiter des interventions de Fabrice Hadjaj, philosophe et dramaturge, et de Mgr Georges Soubrier, évêque de Nantes.

• Pour aller plus loin :site internet de Chrétiens en grande école

  
  Un réseau d’étudiants qui s’engagent
  Article paru dans la Revue Catholiques en France N° 34
  
  L’association Chrétiens en grande école (CGE), qui est rattachée au Service national pour l’évangélisation des jeunes, scolaires et étudiants, fédère les communautés chrétiennes des écoles d’ingénieur, de commerce, de journalisme, les écoles normales supérieures et les instituts d’études politiques en leur laissant une large autonomie. Chacune a son style bien à elle et Laetitia Lys, vice-présidente de l’association, étudiante à l’Essec, se plaît à souligner les différences de sensibilité entre les écoles d’ingénieurs et les écoles de commerce : « À l’Essec, nous avons mis en place depuis trois ans un groupe de prière et de louange où l’on prie avec tout son corps. Dans les écoles d’ingénieurs, les aumôneries sont souvent davantage tournées vers les activités intellectuelles. » Paul-Marie Hertz, actuel président de l’association, étudiant à Polytechnique, avoue, quant à lui, avoir été séduit par la formation intellectuelle proposée et par l’approfondissement de l’Écriture.

  Ouverture et décontraction
  Durant l’année, les étudiants participent à des réunions portant sur les Écritures, une question théologique, ou prennent un engagement dans une association à caractère caritatif ou humanitaire. D’autres sont attirés par le style ouvert des équipes CGE qui n’engendrent pas la monotonie. « À l’X, assure Paul-Marie Hertz, plusieurs garçons de notre équipe sportive sont venus, attirés par notre style décontracté. »
  
  Pour le P. Hubert Hirrien, aumônier national de CGE et directeur adjoint du Service national pour l’évangélisation des jeunes, scolaires et étudiants, « la valorisation de l’étude de l’enseignement social de l’Église, la participation aux Semaines sociales de France et les conférences sur des sujets comme la bioéthique renouvellent l’intérêt des étudiants pour la chose publique dont ils mesurent mieux l’enjeu ».
  
  À l’aumônerie de l’Essec, confirme Laetitia, « j’ai été témoin de la conversion de jeunes qui n’appartenaient pas à un contexte familial catholique. Il est important que les aumôneries ne rassemblent pas que des jeunes qui ont un “look catho” ! »

  La rencontre nationale
  Beaucoup découvrent CGE à l’occasion de la rencontre nationale, préparée chaque année par une nouvelle équipe nationale, en lien avec les élèves des écoles de la ville où se déroule cet événement majeur de la vie du réseau. Cette année, c’est aux étudiants nantais que revenait la tâche de concevoir et assurer sur place la logistique de ces journées qui alterneront conférences, ateliers, débats, temps de prière et de partage.
  
  Le thème des journées est choisi en concertation entre l’équipe nationale et une quinzaine de délégués de différentes villes de France. Après « Homme et femme, à son image Dieu les créa » en 2005, « Qu’as-tu fait de ton frère » en 2006 et « La vérité vous rendra libres » en 2007, la rencontre 2008 portera sur le thème « Jésus, Maître et Serviteur », qui sera abordé avec une approche historique et philosophique par le P. Marc Rastoin, jésuite bibliste et théologien. Rendez-vous est donné sur le campus du Petit Port le premier week-end de février pour y entendre également Fabrice Hadjaj, philosophe et dramaturge, et Mgr Georges Soubrier, évêque de Nantes.

  Patrick de Sagazan