Une quarantaine de
jeunes coopérants envoyés par la Délégation
catholique pour la coopération (DCC) et le Service
de coopération au développement (SCD) se retrouve
à Lyon, les 2 et 3 février. Partis de un à
trois ans en Afrique, en Asie…, ces volontaires se sont
investis dans un projet d’Église (enseignement,
santé, animation…). Ce week-end est l’occasion
de découvrir leur expérience du dialogue interreligieux,
de la Mission, des rencontres interculturelles… Une
prochaine session aura lieu le 21 février à
Paris.
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Mathieu, Anne-Gaëlle et Julie étaient au Cameroun,
au Sénégal et en République Centrafricaine.
De retour en France, ils partagent leur expérience.
- Mathieu, responsable du service
financier du diocèse d’Ebolowa-Kribi (Cameroun)
Parti deux ans au Cameroun grâce à la DCC,
j’ai eu la chance de découvrir plus intensément
l’Église de l’intérieur, tout
en me rendant vraiment utile. C’est, en effet, une
expérience passionnante que de participer à
l’enracinement de l’Église dans un pays
qui a à peine plus d’un siècle d’Évangélisation
derrière lui… Contribuer à optimiser
la gestion financière des institutions d’un
diocèse, former les jeunes prêtres et diacres
à la gestion et à l’informatique, c’est
permettre à l’Église d’une part
de continuer à rayonner au travers de ses œuvres
sociales mais c’est aussi lui permettre d’orienter
ses efforts vers de nouveaux projets et des activités
pastorales plus concrètes.
- Julie, volontaire à la
librairie Clairafrique, Dakar (Sénégal)
Exercice difficile de résumer en quelques lignes
deux ans de coopération avec la DCC !!! Avant de
partir on m’avait assuré que quoi que je vive
là bas, j’y penserais après quotidiennement.
D’un naturel sceptique, je ne peux qu’avouer
aujourd’hui que tout ceci était vrai. Comment
peut-on oublier les personnes qui ont fait partie de notre
quotidien pendant deux ans ? Nous avons partagé nos
joies, nos peines, nos doutes, les bons et les mauvais moments
de la vie, échangé sur nos cultures. Comment
ne pas en tirer des leçons de vie qui font désormais
autant partie de nous que notre éducation initiale
? Partir, c’est accepter de se remettre en cause,
de dépasser ses limites, de se laisser surprendre
chaque minute et d’apprendre à ouvrir son esprit
et son cœur pour apprendre des uns et des autres. «
Le pays du donner et du recevoir » est l’une
des devises du Sénégal, mais elle pourrait
devenir celle d’une coopération DCC !!
- Anne-Gaëlle, professeur à
Bambari (République Centrafricaine)
Je suis partie un an en 2007 en République Centrafricaine
auprès des Sœurs de la Charité de Sainte
Marie d'Angers, à Bambari (une journée de
pistes de Bangui). Je faisais du soutien scolaire pour des
jeunes filles en recherche de vocation. J'ai été
plongée au cœur d'un pays plein d'ambivalences,
au cœur d'une Eglise très joyeuse et dynamique.
C'était une magnifique expérience où
j'ai beaucoup appris sur moi, sur le monde qui m'entoure.
J'ai fait de belles rencontres de personnes pauvres mais
remplies d'espoir. Ca remue car ça bouscule nos valeurs.
J'encourage tout le monde à tenter l'expérience.
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