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Patrick Delapierre / Secours catholique



   
 

Congrès national de la pastorale des gens du voyage

Près de 300 personnes (acteurs pastoraux, gitans, roms, manouches…) sont attendues à Benoîte-Vaux (Meuse) pour participer au congrès national 2008 de la pastorale des gens du voyage du 4 au 6 avril.

Une rencontre bisannuelle qui permet de « redynamiser le travail des acteurs pastoraux et de réfléchir aux actions à mener pour l’évangélisation des gens du voyage», selon le P. Claude Dumas, aumônier national de la pastorale des gens du voyage. Trois jours durant, les participants confronteront leurs réflexions personnelles sur leur mission à partir du thème « Peuple du voyage, garde confiance, Dieu t’aime ».

Chaque congrès a lieu dans une région différente de France. Une volonté que le P. Claude Dumas justifie à « double titre » : « Cette démarche donne à des familles qui ne peuvent pas se déplacer très loin la chance de participer, une fois au moins dans leur vie, à cette riche expérience que constitue un congrès. La démarche fédère également les différentes équipes locales autour de son organisation, ce qui constitue un gros travail mais donne naissance à une mobilisation qui se prolonge bien au-delà de l'événement. »

Par ailleurs, depuis quelques années, certains congrès sont organisés dans des structures non religieuses. « Cela a permis de nouer des contacts inédits avec la population des Gadjé : communauté chrétienne locale, élus, services municipaux..., estime le P. Dumas. C'est désormais une constante des congrès que de permettre la rencontre entre Tsiganes et Gadjé et contribuer ainsi à faire tomber quelques-uns des préjugés dont les gens du voyage sont victimes. »

L'aumônerie des gitans est née au lendemain de la seconde guerre mondiale de la volonté de quelques prêtres, religieuses et laïcs conscients du grand dénuement dans lequel elle avait laissé ces hommes et femmes. Au début des années soixante, ces rencontres ont pris la forme de sessions nationales. Jusqu'en 1972, elles se sont déroulées selon un rythme annuel à Paris ou en proche banlieue. Elles étaient orientées sur la connaissance du monde gitan (foi, famille, travail, scolarisation...), et s'adressaient essentiellement à des gadjé, les gitans n'intervenant qu'en tant que témoins. Au début des années soixante-dix, l'aumônerie des gitans est devenue mouvement catholique des gitans. Aujourd’hui la pastorale des gens du voyage est l’une des composantes du Service national de la pastorale des migrants et des personnes itinérantes.


Pour aller plus loin

Documents épiscopat :

Parus dans Catholiques en France :

  • « L’évangélisation doit s’adapter à la culture », juin 2006
  • « L’itinérance est un signe des temps actuels », juillet-août 2007
  • « Inviter à un regard nouveau sur les migrations », janvier 2007
  • « La pastorale des migrants dans le diocèse de Strasbourg », janvier 2005