Mgr
Scherrer a été nommé évêque de
Laval le 21 mai 2008. L’une de ses premières rencontres
a eu lieu avec les journalistes de la presse locale pour se présenter
aux Mayennais. La revue diocésaine « Paroles&Gestes
» en publie de larges extraits dans son édition du
3 juillet. Nous avons sélectionné trois questions.
Vous êtes un jeune évêque.
Est-ce qu’il n’y a pas un renouvellement de génération
dans l’épiscopat ?
Mgr T. S. : J’étais tout jeune quand il y a eu cette
révolution culturelle de 1968. Je suis né au moment
où le concile Vatican II a été annoncé
mais je ne sais rien de ce qu’est l’Eglise avant Vatican
II. Je me réclame de la génération Jean-Paul
II parce que je suis rentré au séminaire quand Jean
Paul II était Pape et je sais que son témoignage m’a
beaucoup donné d’élan. Je pense que nous sommes
plusieurs jeunes évêques à offrir ce visage
d’une Eglise un peu nouvelle qui a envie de témoigner
plus librement de sa foi et de semer l’Espérance.
Quand est née votre vocation ?
Mgr T. S. : J’ai eu une sorte de conversion à l’âge
de 22 ans après avoir fait quelques études supérieures
en cherchant vraiment ma voie. Le temps d’un mois d’été,
ça a été très brutal, on pourrait dire
un peu familièrement que j’ai été retourné
comme une crêpe. J’ai eu intérieurement en moi
comme un appel à prendre ma vie au sérieux. Je me
suis dis : “Il faut que tu fasses quelque chose de ta vie,
il faut la réussir en la donnant.” Ce “il faut”,
m’est apparu comme un impératif, “il faut quoi”
je ne savais pas, mais j’ai compris, “il faut”
renoncer à toi, “il faut” quitter ton insouciance
et puis te tourner vers les autres aller à la rencontre de
ceux qui ont besoin qu’on leur annonce la joie de l’Evangile.
Quels sont vos principaux traits de caractère
?
Mgr T. S. : Les gens disent que je suis quelqu’un d’assez
paisible, de caractère plutôt régulier. J’ai
un tempérament assez optimiste, j’aime la vie, j’aime
bien les atmosphères détendues, les climats où
l’on sait aussi rire parce que l’humour nous permet
d’affronter le réel avec plus de philosophie. Je suis
quelqu’un qui ne peut pas travailler seul, j’ai besoin
des autres. Pour moi le mot fraternité a du sens : fraternité
sacerdotale entre prêtres, mais aussi fraternité épiscopale
puisque je reçois des avalanches de messages de soutien.
Je m’aperçois que si les évêques ont eux
aussi des tempéraments différents, leur sensibilité
ecclésiale, théologique aussi forcément diffère.
L’Eglise n’est pas un monolithe, c’est une multitude
de visages et de points d’approche, le tout dans une certaine
communion.
En
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