" Qui aurait cru ce que nous avons entendu ?
A qui la puissance du Seigneur a-t-elle été
ainsi révélée ? Devant Dieu, le serviteur
a poussé comme une plante chétive, enracinée
dans une terre aride. Il n'était ni beau ni brillant
pour attirer nos regards, son extérieur n'avait rien
pour nous plaire. Il était méprisé,
abandonné de tous, homme de douleurs, familier de
la souffrance, semblable au lépreux dont on se détourne;
et nous l'avons méprisé, compté pour
rien. Pourtant, c'étaient nos souffrances qu'il portait,
nos douleurs dont il était chargé. Et nous
pensions qu'il était châtié, frappé
par Dieu, humilié. Or, c'est à cause de nos
fautes qu'il a été transpercé, c'est
par nos péchés qu'il a été broyé.
Le châtiment qui nous obtient la paix est tombé
sur lui, et c'est par ses blessures que nous sommes guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis, chacun
suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber
sur lui nos fautes à nous tous
Arrêté, puis jugé, il a été
supprimé. Qui donc s'est soucié de son destin
? Il a été retranché de la terre des
vivants, frappé à cause des péchés
de son peuple. On l'a enterré avec les mécréants,
son tombeau est avec ceux des enrichis ; et pourtant, il
n'a jamais commis l'injustice, ni proféré
le mensonge. Broyé par la souffrance, il a plu au
seigneur. Mais, s'il fait de sa vie un sacrifice d'expiation,
il verra sa descendance, il prolongera ses jours : par lui
s'accomplira la volonté du Seigneur. A cause de ses
souffrances, il verra la lumière, il sera comblé.
"
(Isaïe 52, 13 et ss)