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Dossiers spéciaux



Résumé
I. La virginité perpétuelle de la Mère de Dieu
II. Le dogme de l’Immaculée Conception...
III. Vérité surnaturelle et autorité du témoignage...
IV. Le mystère central de la résurrection et ses ...
 

Commission doctrinale
Le dogme catholique et Marie de Nazareth :
Résumé de l’analyse critique au sujet du livre
de Monsieur Jacques Duquesne,
Marie, Paris, Plon, 2004.

I. La virginité perpétuelle de la Mère de Dieu

La thèse essentielle du livre de J. Duquesne revient à nier la virginité de Marie. Cette négation prétend s’appuyer sur le fait considéré comme historique de l’existence de "frères et soeurs de Jésus".
Or, l’analyse philologique correctement reprise par Jacques Duquesne montre :
- d’une part, qu’il existe en grec des mots variés pour désigner les liens de parenté, mots que la Bible grecque connaît ;
- d’autre part, que pour autant la Bible grecque emploie aussi parfois le mot "frère" ou "sœur" pour désigner un cousin ou une cousine.
La philologie ne permet donc pas de décider que ceux que les évangiles nomment "frères" et "soeurs" de Jésus sont nécessairement de même père et mère que lui. Mais si Jacques Duquesne se fait très affirmatif à ce propos, c’est qu’il refuse a priori l’hypothèse de la virginité de Marie. Il ne la reconnaît même pas pour la conception de Jésus.
A son estime, en effet, la conception virginale de Jésus nierait la réalité de son incarnation (p. 58). On peut déjà noter que l’auteur ne s’occupe guère de prendre au sérieux la réflexion chrétienne sur ce sujet : même si les hommes de l’Antiquité ne savent rien de la génétique, les premiers chrétiens savent tout de même qu’aucun enfant n’est jamais né autrement que de l’union de l’homme et de la femme. En affirmant à la fois la conception virginale de Jésus et l’incarnation du Fils éternel, ils n’ont jamais imaginé une quelconque parthénogenèse, mais ils ont reconnu être placés devant un mystère, une intervention de Dieu tout à fait unique : ce mystère éclaire en retour ce qu’est être homme, et naître de l’homme et de la femme.

II. Le dogme de l’Immaculée Conception et la perfection inouïe de la Nouvelle Eve

La même ignorance de la réflexion chrétienne conduit l’auteur à affirmer que le dogme de l’immaculée conception de Marie serait contradictoire avec la liberté qui caractérise la nature humaine créée par Dieu (p. 34). Une telle affirmation suppose de rester aveugle à l’immense littérature consacrée à la liberté de la créature spirituelle au long des siècles, littérature dont la valeur philosophique ne saurait être niée.
On peut facilement remarquer que l’auteur, tout au long de son ouvrage, raisonne selon une raison historienne qui veut que rien de réel ne puisse jamais arriver dans l’histoire qui ne soit identique à ce qui se passe pour tous. Que Dieu, envoyant son Fils dans le monde, crée du nouveau, lui échappe par méthode.

III. Vérité surnaturelle et autorité du témoignage en matière de foi

L’autre caractéristique du raisonnement de Jacques Duquesne consiste à ne vouloir accepter comme disant quelque chose de réel que des témoignages contemporains de l’événement. Que les évangiles ne parlent en mots précis ni de la virginité perpétuelle de Marie ni de son immaculée conception lui semble suffisant pour que ces deux affirmations ne puissent être que "symboliques" au sens le plus détaché du réel qui soit.
On peut rétorquer à l’auteur d’une part que lui-même n’hésite pas à tout employer pour mettre en défaut le témoignage évangélique qui affirme formellement la conception virginale de Jésus. Que ferait-il si l’évangile disait quelque chose des deux autres faits en discussion ? On pourrait rétorquer d’autre part qu’il faut une belle naïveté pour attribuer le maximum de véracité à un témoignage sur la base de sa contemporanéité avec l’événement. Les faits les plus imprégnés d’humanité vraie ne se décantent qu’avec le travail lent de la mémoire.

IV. Le mystère central de la résurrection et ses mystères corollaires

Par ailleurs, les tout premiers chrétiens avaient à proclamer une bonne nouvelle, celle de la résurrection de Jésus à laquelle tous les hommes sont appelés à participer. Qu’ils se soient concentrés sur cet événement et son annonce, n’est que compréhensible. Ni la virginité perpétuelle ni l’immaculée conception ne sont, quoi qu’en pense l’auteur, des objets de curiosité. La foi catholique en les affirmant ne se disperse pas en ajoutant des détails douteux au cœur de la révélation. L’une et l’autre affirmation provient de la méditation de l’œuvre du salut, à partir de l’unité de l’Ancien et du Nouveau Testament. L’une et l’autre contribuent à proclamer que Dieu a réellement assumé la nature humaine en ce qu’elle a de plus charnel, y compris la succession des générations marquée par le péché, de telle façon que le corps très saint de Jésus, celui qu’il reçoit de Marie "comblée de grâce" et qui l’unit à l’humanité puisse être source de salut pour tous les hommes. C’est justement parce que de pareils mystères n’ont pu "monter au cœur de l’homme" (1 Co 2, 9), qu’ils demandent pour être compris l’obéissance de la foi moyennant l’autorité de la Tradition apostolique et celle du Magistère de l’Eglise.