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Dossiers spéciaux
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Voir aussi :
Dossier : Jean-Paul II, Pèlerin de l'espérance

 


L’inauguration d'un nouveau pontificat

La fin du conclave signifie qu’un scrutin a abouti à l’élection d’un évêque qui a accepté de succéder à l’apôtre Pierre sur le siège de Rome. Aucun rite n’est donc requis pour conférer la charge pontificale. Le nouveau pape inaugure publiquement son ministère, essentiellement spirituel, par deux messes solennelles et publiques, dont la plus médiatique est celle célébrée place saint-Pierre.

Habemus papam
Dès que l’élu donne son consentement au résultat valide du conclave, un nouveau ministère pontifical commence.

Le pape n’est pas d’abord le chef d’une administration, mais un homme chargé d’une mission spirituelle, celle de témoigner de son attachement au Christ et de fortifier la foi de l’Eglise. C’est pourquoi, dans les semaines qui suivent son élection, deux célébrations importantes attendent le nouveau pape. Il s’agit de deux messes, célébrées l’une à la basilique Saint-Pierre, l’autre à la cathédrale de Rome (Saint-Jean-du-Latran). Ces deux messes sont les premières à rendre manifeste et publique la mission spirituelle du pape, choisi comme évêque de Rome et, à ce titre, comme pasteur de l’Eglise universelle.

La messe d’inauguration place Saint-Pierre
Pour la foi catholique, le ministère du pape est l’expression de la primauté de l’évêque de Rome, primauté héritée de celle que Jésus lui-même attribue à l’apôtre saint Pierre. La mémoire de ce dernier est attachée à la ville de Rome, lieu de son martyre. Le sous-sol de la basilique Saint-Pierre abrite les restes d’une sépulture qui pourrait être celle de l’apôtre. Les résultats des recherches archéologiques récentes confirment, en tous cas, qu’il s’agit d’un très ancien mémorial dédié à l’apôtre et à son martyre. Le célèbre autel monumental de la basilique se situe à l’aplomb de cette sépulture appelée "confession de saint Pierre". Le mot "confession" fait référence à la mort violente par laquelle l’apôtre a confessé - c’est-à-dire manifesté explicitement - son attachement au Christ. L’autel de la confession représente un lieu hautement significatif pour le ministère pontifical. La première messe d’inauguration, célébrée place Saint-Pierre pour permettre à la foule de se rassembler, comprend donc un moment au cours duquel le nouveau pape se recueille auprès de l’autel de la confession.

Cette célébration comprend un autre élément significatif : l’acte d’obédience des cardinaux.

Après le chant du Gloria, le nouveau pape reçoit le pallium des mains du cardinal proto-diacre. Le pallium est une pièce de laine blanche marquée de croix, que l’on porte sur les épaules. Cet insigne était, dans l’antiquité chrétienne, réservé à l’évêque de Rome. Il est devenu l’insigne des archevêques. Le pallium est devenu un symbole de l’unité des évêques catholiques autour de la figure de l’apôtre et de ses successeurs.

Il est à noter, enfin, que l’Evangile sera lu en grec et en latin, langues représentant les deux traditions principales dont est issue l’histoire bimillénaire de l’Eglise. Cette double lecture manifeste l’universalité du ministère pontifical qui conserve et développe le patrimoine de la foi en ses riches et diverses traditions spirituelles.

Comment ont évolué les cérémonies d’intronisation des nouveaux papes ?
Le cérémonial traditionnel organisait le "couronnement" du pape sur les marches de la basilique puis à la loggia qui surmonte l’atrium de Saint-Pierre. Interrompu avec la chute du pouvoir temporel du pape, en 1870, l’usage fut restauré après les accords du Latran (1929) pour les couronnements de Pie XII et de Jean XXIII. Paul VI, dernier pape couronné, reçut la tiare sur les marches de la basilique vaticane, où avait été dressé son trône pour la messe célébrée en plein air.

Le terme de tiare est apparu à Rome au XIe siècle pour désigner le couvre-chef papal utilisé pour les cortèges, en référence aux coiffures antiques d’apparat, de forme conique, qui symbolisaient les dimensions divine, royale ou sacerdotale. Elle se différencie de la mitre, que les évêques coiffent pour les cérémonies liturgiques. Grégoire VII (1073-1085) fut probablement le premier pape à avoir porté une couronne appelée ultérieurement la tiare, et Benoît XII (1334-1342) le premier à avoir ceint la tiare aux trois couronnes, symbole des pouvoirs politique, impérial et spirituel. Si son usage a été suspendu depuis le début du ministère de Paul VI en 1963, la tiare constitue encore avec les clés l’un des attributs traditionnels du souverain pontife, figurant aussi bien sur le drapeau, les armoiries, le sceau papal ou encore les documents pontificaux officiels.

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[1] Hymne liturgique de louange chantée les dimanches et lors des grandes solennités [Retour]

[2] Evêque présidant le collège épiscopal d’un ensemble défini de diocèses pour en coordonner l’activité pastorale. Il s’agit aussi parfois d’un titre honorifique attaché aux sièges épiscopaux ayant une grande importance historique. [Retour]