Le Missel Romain de Paul VI
Le Missel Romain promulgué par Paul VI, et réédité
deux fois par Jean-Paul II, comporte, outre les textes formulaires
eux-mêmes, des documents essentiels pour sa compréhension
:
La
Constitution Apostolique promulguant le Missel en date du
3 avril 1969 et qui lui donne force de loi.
La
Lettre Apostolique de Paul VI approuvant les normes universelles
de l‘année liturgique et le nouveau calendrier
romain général.
Une
Présentation générale du Missel précisant
son fond doctrinal, sa structure et ses divers éléments
(voir www.cnpl.cef.fr,
rubrique liturgie, Le nouveau Missel Romain).
Dans la
Constitution Apostolique, le Pape Paul VI situe le Missel
dans la fidélité à la tradition continue
et ininterrompue de l’Eglise : la « règle
de la prière » (lex orandi) correspondant
à la « règle de la foi » (lex
credendi).
Ainsi ce Missel restauré à la demande expresse
du concile Vatican II, complète de manière
très heureuse celui qui avait été publié
à la suite du concile de Trente.
Il bénéficie, en effet, d’une meilleure
connaissance des livres liturgiques et de quantités
de prières de la tradition vénérable,
qui étaient encore inconnus à l’époque
de saint Pie V.
Rappel des apports majeurs :
L’ensemble des lectures du dimanche a été
réparti sur trois ans afin d’offrir un riche
accès aux Saintes Ecritures. Les dimanches et fêtes,
la lecture de l’épître et de l’évangile
est précédée d’une lecture de
l’Ancien Testament ou, au Temps Pascal, des Actes
des Apôtres. Ceci met en lumière le dynamisme
du Salut et fait de ces saintes Lettres une source spirituelle
pour les fidèles.
L’usage du psaume responsorial, dont saint Augustin
et saint Léon le Grand font souvent mention, a été
restauré en vue de la participation du peuple à
cette prière qui est aussi celle du Christ.
La Prière eucharistique s’est enrichie d’un
grand nombre de Préfaces, qui mettent en lumière
les divers aspects du mystère du salut. De nouvelles
Prières eucharistiques, notamment inspirées
des liturgies romaine et orientales, sont ajoutées
au Canon romain. Les paroles du Seigneur demeurent identiques
en chacun de ces formulaires. Le rôle du Saint-Esprit
s’y trouve plus explicitement exprimé, notamment
par les épiclèses (invocations à l’Esprit
Saint sur les dons et sur l’assemblée).
Selon l’ancienne norme des saints Pères,
on a rétabli l’homélie, qui doit être
très en lien avec les textes bibliques qui viennent
d’être lus, et la Prière universelle.
On a mis en valeur le rite pénitentiel qui permet
de se situer avec justesse devant Dieu et ses frères.
Quelques éléments ont été
simplifiés parce qu’ils se trouvaient redoublés.
Parce que la liturgie est la grande école de la prière
de l’Eglise, il a été bon d’introduire
et de développer l’usage de la langue vivante
– sans éliminer l’usage de la langue
latine, conservée par le Concile pour les rites latins
(Constitution sur la liturgie, n°36) - afin que chacun
puisse entendre et proclamer dans sa langue les merveilles
de Dieu (Ac 2, 11) (Présentation générale,
Préambule, XII).
Le Missel de Paul VI autorise la concélébration
par plusieurs prêtres, attestée dès
l’Antiquité chrétienne et manifestant
l’unité du sacerdoce.
Source : Service
national de la pastorale liturgique et sacramentelle