La Semaine missionnaire mondiale est une invitation renouvelée de l’Église à vivre une semaine de prière, de partage et d’ouverture aux Églises du monde. Dans cette optique, chacun est appelé cette année à transmettre la Parole qu’il reçoit.

« Une Église qui ne vit pas le partage missionnaire n’est pas vraiment une Église, estime le P. Pierre-Yves Pecqueux, le nouveau directeur du Service national de la Mission universelle de l’Église. Le partage en Église fait partie de la réalité baptismale. »

Cette année, le thème de la Semaine missionnaire en France est « Transmets la Parole que tu reçois ». Cette transmission peut emprunter plusieurs chemins : le témoignage personnel de vie, de choix à la suite du Christ ; l’annonce explicite de l’Évangile comme parole de vie proclamée « à temps et contretemps » (2 Tim 4, 2) ; l’engagement personnel, transpirant de l’amour de Dieu et de l’entraide fraternelle, comme Jésus attentif aux dix lépreux (28e dimanche). « Nous devons vivre les mots que nous prononçons », rappelle le P. Timothy Radcliffe dans Pourquoi donc être chrétien ?

Depuis l’origine de l’Église, la parole de Dieu est transmise de génération en génération. La Parole se transmet au cours de l’histoire et partout dans le monde, allant de pays en pays, portée par l’évangélisation. Quels moyens personnels et communautaires prenons-nous pour transmettre cette Parole ? Finalement, « lorsqu’il viendra, le Fils de l’homme trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18, 8).

Les enfants aussi sont missionnaires

« Chaque communauté chrétienne naît missionnaire, et c’est précisément sur la base du courage d’évangéliser que se mesure l’amour de ceux qui croient en leur Seigneur », déclare Benoît XVI dans son message pour la Journée missionnaire mondiale 2007. Telle est la vocation de cette Semaine missionnaire : nous encourager à prendre des initiatives qui réveillent l’esprit missionnaire et suscitent des vocations missionnaires.

Sur l’affiche qui annonce l’événement, diffusée dans toutes les paroisses de France, la photo des enfants karens de Thaïlande nous interpelle : les enfants aussi sont missionnaires. Une assertion confirmée par Mgr Olivier de Berranger, évêque de Saint-Denis et président de la Commission épiscopale pour la Mission universelle de l’Église, qui assure que « les enfants, à leur façon et selon leur âge, peuvent avoir une expérience spirituelle juste et témoigner du Christ auprès de leurs camarades. » Durant cette Semaine missionnaire, ils seront ainsi particulièrement invités à prier, à partager et à vivre en commun des temps qui les rassemblent autour de la Mission. Ce sera notamment le cas à Lisieux, le 21 octobre, qui accueillera les enfants de la province de Normandie, mais aussi à Nevers, où une pièce de théâtre sur la Mission sera présentée, ou encore à Draguignan avec une chaîne de prière des enfants le mercredi 17 octobre.

Des ressources pour la Mission

Dans les pays du Sud, les diocèses ont trop peu de ressources locales. Les chrétiens de ces états donnent de leur récolte, de leur bétail, de leur temps, mais il n’existe pas de denier du culte, car les ressources financières locales sont infimes. C’est pourquoi la quête opérée dans chaque paroisse du monde lors de la Semaine missionnaire est primordiale et les dons généreux des fidèles essentiels. Ces fonds sont ensuite redistribués par les Œuvres pontificales missionnaires (OPM) selon les besoins et les demandes de 1 200 diocèses parmi les pays les plus pauvres du monde. Une aide vitale qui correspond à plus de 50 % (et même jusqu’à 80 % pour certains) de leurs ressources. Ce sont leurs moyens pratiques et matériels pour la mission et l’évangélisation qui sont ainsi apportés à ces diocèses.

Ces dernières années, une partie de plus en plus importante des demandes a été reportée par manque de ressources. En cette Semaine missionnaire, un appel pressant est lancé aux catholiques de France de faire un don et de vivre une généreuse charité missionnaire qui puisse apporter l’aide indispensable à la survie des diocèses les plus pauvres tout en respectant leur autonomie. La première valeur de ces offrandes pour la Mission est spirituelle et ecclésiale, parce qu’elles construisent l’Église universelle.

Pascal Legrosse
Responsable des relations avec les médias des OPM

Article tiré de la revue Catholiques en France n° 31 (Otobre 2007)

Pour aller plus loin :

site des Œuvres Pontificales missionnaires