Mardi
4 avril 2006 |
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Ouverture de l'assemblée
: L’Assemblée plénière des évêques
de France s’est ouverte mardi matin, à Lourdes,
après un temps de prières devant la grotte.
Les évêques se sont ensuite retrouvés
dans l’hémicycle pour ouvrir l’Assemblée
qui abordera trois sujets :
- La situation des banlieues et la crise sociale aujourd’hui.
- La réforme des structures de la Conférence
des évêques de France, autour de deux volets
: d’une part le vote des nouveaux statuts et, d’autre
part, la définition des missions des services nationaux.
- La question des groupes « traditionalistes »
et l’accueil dans les églises diocésaines
des fidèles qui se retrouvent dans cette mouvance.
Les évêques se réunissent désormais
deux fois par an. La deuxième Assemblée a
lieu habituellement début novembre.
Jeudi
6 avril 2006 |
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Depuis le début de l’Assemblée, les
évêques travaillent sur la réorganisation
des structures et des instances de la Conférence
des évêques de France. La journée de
jeudi est consacrée principalement à une réflexion
sur la situation des banlieues, la cohésion sociale
en France. Ils ont écouté ce matin M. Jean-Marie
Bockel, sénateur-maire de Mulhouse .
M. Jean-Marie Bockel lors de
son intervention dans l’hémicycle.
Dans l’après-midi, Mgr Jean-Luc Brunin, évêque
d’Ajaccio et Mgr Olivier de Berranger, évêque
de Saint-Denis, partageront la réflexion au cours
d’un point presse. Les travaux de l’Assemblée
se terminent vendredi midi avec une prise de parole du cardinal
Jean-Pierre Ricard à propos de la situation actuelle.
Une pastorale du dialogue et de la proximité
À l'issue de cette journée de travail sur
les banlieues et la cohésion sociale, Mgr Olivier
de Berranger et Mgr Jean-Luc Brunin se sont exprimés
sur ce sujet devant les journalistes présents et
ont répondu à leurs questions.
Mgr Brunin, évêque d'Ajaccio après
avoir été évêque auxiliaire de
Lille, a pour sa part insisté sur la nécessité
d'entrer en dialogue avec les populations des banlieues
et des zones urbaines en difficulté. Il s'agirait,
pour lui, de développer un dialogue de proximité,
un accompagnement des processus de socialisation en cours.
Mgr Brunin a précisé que la présence
évangélique n'est plus suffisante. Il est
nécessaire de "mettre en place une véritable
pastorale et passer d'une présence évangélique
à une présence évangélisatrice".
Mgr de Berranger, évêque de Saint-Denis, est
revenu sur les causes expliquant, selon lui, les émeutes
urbaines de novembre 2005, notamment en Seine-Saint-Denis.
Constatant cette véritable "négation
de soi" et cette "haine de la société"
manifestés par ces jeunes, il a estimé que
"toute une dimension de leur souffrance nous échappe".
"Nous devons tenir compte de cette aspiration au respect
et offrir des perspectives à ces jeunes" a-t-il
ajouté.
Selon les deux évêques, la crise de novembre
et la crise du CPE sont liées dans la mesure où
notre société ne donne pas leur place aux
jeunes. L'évêque d'Ajaccio a souligné
que "la société ne propose pas le nécessaire
aux jeunes pour donner du sens à leur vie",
le résultat étant que "les jeunes sont
en panne de sens".
(Ludovine de la Rochère)
Vendredi
7 avril 2006 |
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Les principales conclusions de l’Assemblée
plénière
Un travail important a permis d’achever la réforme
des structures de la Conférence des évêques
de France qui aboutira prochainement au regroupement des
services dans la « Maison de la Conférence»,
avenue de Breteuil. La réflexion s’est amorcée
concernant l’accueil des groupes traditionalistes
dans les diocèses. Elle doit se poursuivre. Le dernier
point concerne l’actualité sociale. Elle révèle
un malaise de la jeunesse et une crise profonde de notre
société. Elle manifeste aussi « la crise
du politique et de sa représentativité ».
Lire les conclusions.
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