Un tueur fou, des morts victimes de cette folie, devant une
telle horreur que faut-il dire ?
Dans un premier moment, il n'y a rien à dire
et ce rien pèse plus lourd que tous les discours. A
condition que ce rien soit porteur de compassion et prometteur
de soutien. A condition que ce rien manifeste une active solidarité
dans le malheur et le deuil.
S'engager au service du bien commun c'est prendre des risques.
Sachons en reconnaître le courage chez nos élus
quelles que soient les couleurs politiques. Merci à
eux.
Vient un second moment.
La violence devient épidémique
beaucoup
ont semble-t-il perdu leurs défenses morales immunitaires.
En trop de domaines le " mal " prend les masques
du droit à
du droit de
La vie en est menacée,
mais aussi l'amour fidèle, l'honnêteté,
le respect de la parole donnée.
Condamner les actes meurtriers comme les comportements blessants
s'impose
leur trouver trop d'excuses peut les encourager.
Croyants et incroyants, entendons-nous sur un sens de la
personne humaine qui soit un engagement et pour le service
de tout homme et de toute femme et pour l'éducation
de l'enfance et de la jeunesse. Que l'homme en sa dignité
et en sa responsabilité soit un rendez-vous commun
pour ceux qui ne croient pas au ciel et pour ceux qui y croient.
La foi guide, soutient le croyant. Elle ne le met pas à
l'abri du désarroi et de la peine. Elle ne le rend
pas magiquement plus fort. La foi est là, porte ouverte
sur l'espérance. L'amour est plus fort que la mort.
François Favreau
Evêque de Nanterre
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"Qui donc est l'homme?",
Messages rédigé dès le mercredi
matin
par Mgr François Favreau,
évêque de Nanterre
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Devant un drame de la folie, un drame qui a
semé la mort, il n'y a pas à chercher d'abord
des explications. Il y a d'abord à dire notre profonde
compassion - compassion veut dire souffrir avec - aux proches
des victimes.
Devant la mort, la mort injuste, la mort aveugle, légitimes
sont les cris de révolte. " Qui donc est l'homme
pour qu'il puisse tuer un autre homme ", " Qui donc
est l'homme pour que des vies soient brisées à
une vue terrestre sans espoir ? "
La foi chrétienne n'empêche pas la peine. Elle
ne fait pas taire les cris. La foi chrétienne est un
soutien et elle ouvre une espérance. Qu'il me soit
permis d'en être témoin.
Le moment immédiat est à l'écoute et
à la présence. A l'expression des condoléances
et à l'amitié offerte. Viendra celui de l'engagement
pour lutter contre les causes de la violence. De l'engagement
pour que nos contemporains reconnaissent plus clairement qu'il
y a le bien et le mal . De l'engagement pour semer le bien.
" Des profondeurs, je crie vers toi Seigneur ".
François Favreau
Evêque de Nanterre
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