Cette salutation de Jésus-Christ
ressuscité à ses disciples, après les
événements traumatisants qu'ils avaient vécus,
est d'une étonnante actualité. Lorsqu'une société
vit des événements inattendus et inquiétants,
le risque est grand de se laisser prendre par la peur et de
glisser vers des scènes de violences et de non-respect
des différences culturelles, religieuses et politiques.
Dans cette situation, comme chrétiens nous devons
puiser aux sources de notre foi pour demeurer dans la paix
et la confiance en l'avenir.
Notre pays a su en d'autres circonstances traverser des moments
difficiles. Nous avons des institutions en qui nous pouvons
avoir confiance et qui nous permettront de dépasser
la crise. Nous avons de la chance de vivre dans un pays où
sont respectées les règles et les valeurs de
la démocratie. Sachons défendre ce bien précieux.
Ne nous laissons pas déstabiliser par des critiques
qui s'élèvent sur les institutions internationales,
politiques, judiciaires, ecclésiales, etc.
Même si des membres de ces institutions faillissent
à leur mission, cela ne doit pas entraîner le
discrédit sur l'ensemble, qu'il s'agisse d'hommes politiques,
de responsables de l'Église ou de la société
civile. Les élus qui sont au service de la population
ont droit à notre estime, et à notre respect.
Il ne faut pas s'étonner qu'après avoir cherché
à discréditer des institutions, notre société
se trouve fragilisée et exposée à certains
extrémismes.
Dialoguons avec les jeunes, ne laissons pas se creuser un
fossé entre les générations, ni entre
différentes catégories sociales.
Comme chrétiens nous sommes invités à
vivre encore plus fortement la solidarité, la proximité
avec ceux qui ne se sentent pas écoutés, compris,
ceux qui sont marginalisés, qui n'ont pas de place
dans la société parce qu'ils n'ont pas de travail.
Ce qui doit nous animer dans notre vie quotidienne et sociale,
c'est le respect de la dignité de chaque personne humaine
quels que soient son âge, sa race, sa religion, sa culture,
son opinion.
Je garde confiance car je sais que cette attitude du respect
de chacun est partagée et vécue par beaucoup
ici et là, au sein d'associations culturelles, sociales,
éducatives
Dans les lieux scolaires ou dans les
familles, nombreux sont ceux et celles qui cultivent auprès
des jeunes cette attitude de respect. Il y va du cur
de l'Évangile.
Aussi, comme les Evangiles du temps pascal nous y invitent,
demeurons dans la Paix
Michel Santier,
évêque de Luçon
|